Catherine Morin-Desailly : « Il y a une porosité entre le milieu politico-administratif et les géants du numérique qui pose des problèmes d’indépendance et d’autonomie »
Le projet de loi « portant création d’une taxe sur les services numériques et modification de la trajectoire de baisse de l’impôt sur les sociétés » adopté en première lecture par l’Assemblée nationale il y a quelques semaines, a été voté hier soir par le Sénat : la sénatrice Catherine Morin-Desailly, qui suit la numérisation de l’économie depuis plusieurs années en tant que présidente de la Commission culture, de l’éducation et de la communication, estime qu’avec cette initiative, Bruno Le Maire fait un pas dans la bonne direction, mais qu’il faut rester prudent sur les conséquences du texte. Sur la responsabilité des plateformes, elle s’étonne que le chef de l’État se cantonne à annoncer une possible co-régulation pendant la visite de Mark Zuckerberg à Paris, et déplore que ce dernier se soit déplacé pour venir à l’Elysée, mais ait laissé chaise vide face aux parlementaires de onze pays à Londres fin 2018. Catherine Morin-Desailly estime en outre, comme elle l’a confirmé à l’occasion d’une question orale posée hier au Secretaire d’État Cédric O, qu’il y a trop de vases communicants entre administration nationale et géants du Web.
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