CISAC : La modernisation forcée de la gestion collective

Lors du quatrième World Creators’ Summit organisé par la CISAC, une matinée entière était consacrée à la gestion collective, et aux enjeux qui sont les siens pour ce siècle du tout numérique. Et il en ressort qu’enfin les sociétés d’auteur ont sauté dans le train de la modernité, bon gré mal gré.

La plupart des sociétés de gestion collective du droit d’auteur en France et en Europe ont beau être « non-profit », elles sont, comme les compagnies « for profit », confrontées aux défis de l’ère tout-numérique comme la gestion de masses de données en constante augmentation ou l’amélioration des échanges à l’international et doivent aussi prouver leur efficacité et leur adaptabilité, non pas à leurs actionnaires mais à leurs sociétaires. Le tout en tentant de se débarrasser de la mauvaise réputation qui leur colle à la peau, et semble se baser sur une méconnaissance du travail effectué… selon elles. C’est peu ou prou ce qu’Eric Baptiste, président de la commission de gouvernance de la CISAC et PDG de la SOCAN (Société canadienne des auteurs, compositeurs et éditeurs de musique) a résumé pour lancer les débats autour du futur de ces organismes.
Sacem VS the world
Présent dans l’un des panels, Laurent Petitgirard, compositeur, chef d’orchestre…

Edition musicale, victime collatérale du Covid

2019 aura été une dernière année de croissance pour les éditeurs de musique, qui ne prévoient pas, Covid oblige, un retour à la normale avant de nombreuses années. Même en 2022, le marché sera réduit de près d’un tiers par rapport à ce qu’il aurait pu être en l’absence de mesures sanitaires, et ce même avec des projections très conservatrices. 

La CSDEM, qui représente les éditeurs de musiques de variété, et l’UCMF, qui parle au nom des éditeurs de musique classique, viennent de publier leur baromètre annuel, couvrant l’année 2019. Il est fondé sur les données fournies par un panel de répondants représentant environ 10% des 459 sociétés d’édition enregistrées en France. Vu les répercussions hors du commun de la crise sanitaire sur le métier d’éditeur, le baromètre de cette année comprend exceptionnellement…

Financement du CNM : le rapport Bargeton, une pierre dans le jardin du ministère de la Culture

Le rapport du sénateur Julien Bargeton sur le financement du Centre national de la musique est loin de faire l’unanimité. Pour le ministère, qui doit trouver une solution, c’est retour à la case départ.

Il faut trouver une solution pour le financement pérenne du Centre national de la musique. C’était là la mission du sénateur Julien Bargeton. Pour y parvenir, le sénateur aurait du, idéalement, obtenir une union des différentes composantes du secteur – spectacle, producteurs, éditeurs, organismes de gestion collective, syndicats. Faute de cela, il aurait pu au minimum s’assurer du soutien des géants de la filière : le Prodiss, la Sacem et les grands producteurs. Or le résultat de cette mission ne fait pas l’unanimité. Et, parmi les parties prenantes sans le soutien desquelles ses propositions sont vouées à l’oubli, il n’a convaincu que le Prodiss et l’UPFI. La Sacem, comme nous le verrons, n’est pas emballée, et le SNEP est carrément vent debout contre le rapport, avec les plateformes, bien entendu.
1,75%
Pour rappel, le rapport de la mission Bargeton propose une double taxe de 1,75% : l’une sur les…

Jean-Noël Tronc : « La bataille européenne pour l’avenir de la culture et des industries de la création ne fait donc que commencer. »

Jean-Noël Tronc, directeur général de la Sacem, prend position dans le débat européen après la publication du rapport de Julia Reda. Le patron de la plus grosse SPRD mondiale réfute les arguments de l’euro-députée du parti Pirate concernant l’inadaptation supposée du droit d’auteur au numérique, et suggère au contraire une modification de la directive commerce électronique. 

ElectronLibre :  Pensez-vous, comme Fleur Pellerin l’a dit lors de la remise du rapport Sirinelli au CSPLA, que la modification de la directive 2001/29 sur le droit d’auteur n’est pas véritablement nécessaire, ou êtes-vous parmi ceux qui considèrent une « modernisation » de ce texte comme inévitable ?

– Jean-Noël Tronc : Malheureusement, l’alternative ne se présente pas en ces termes. La modification de cette directive n’est pas nécessaire, Fleur Pellerin a absolument raison et nous avons de la chance d’avoir une ministre de la Culture aussi fermement engagée face à l’offensive contre le droit d’auteur engagée à Bruxelles.

Mais en même temps le rapport de force au niveau européen est tellement défavorable qu’il paraît pour l’instant difficile d’éviter une réouverture de ce texte, avec un vrai risque d’effet domino sur tout le cadre européen du droit d’auteur, des droits voisins et de la propriété intellectuelle en général. C’est une perspective d’autant plus inquiétante qu’un tel mouvement, venu de l’Union Européenne, aurait aussi des effets au niveau des législations nationales et dans le reste du monde, où le modèle européen du droit d’auteur est, et reste, la référence.

Cette fois, il n’y a pas de possibilité de veto d’un Etat membre à la différence du dernier combat pour l’exception culturelle, remporté contre la Commission Barroso, en juin 2013, à propos du mandat de négociation d’un traité de libre-échange USA/Europe.

Mais comment percevez-vous le rapport de force à Bruxelles ?

– Le Parlement Européen semble très partagé et beaucoup de députés européens sont apparemment sensibles au discours anti-droit d’auteur. Comment expliquer sinon cette aberration d’avoir confié le bilan de la directive 2001/29 à une députée du parti pirate, notoirement anti-propriété intellectuelle ? C’est le renard à qui on demande un rapport sur la sécurité du poulailler ! Qu’aurait-on dit si un député du parti UK-IP avait été chargé d’un bilan de l’euro ? Et encore, les euro-sceptiques ont fait 25% aux élections européennes, les pirates 0,4%…

De leur côté, les Etats membres sont très divisés. L’idée que la culture est une cause essentielle, qui dépasse largement le seul aspect économique et doit, pour cette raison, être préservée et soutenue, est loin de rassembler tout le monde.

Dès qu’il est question d’internet et de numérique, beaucoup de responsables politiques tombent encore en état de sidération et semblent perdre tout sens critique. C’est un peu la musique que l’on nous joue actuellement à propos du droit d’auteur à Bruxelles, qui serait un « obstacle » à la révolution numérique.

Pour ce qui est de la position des différents Etats de l’Union Européenne, beaucoup de leurs responsables politiques confondent ambition numérique pour une société de l’information plus juste et plus sûre – nous l’avons tous, nous les citoyens de l’Europe – et soumission aux géants de l’internet.

Dans le rapport de force à Bruxelles, le lobby des géants de l’internet reste de loin le plus puissant. Sa pression pour remettre en cause les outils de régulation de la culture, la protection des auteurs, de leurs œuvres et de leur droit à vivre de leur création à travers le droit d’auteur, ne semble pas pour le moment avoir de frein.

Tant à la Commission qu’au Parlement, l’état d’esprit dominant conjugue fascination pour les géants du net, relative indifférence face aux atteintes annoncées au droit d’auteur, sujet jugé secondaire et technique, et large consensus autour de l’idée qu’il faut une remise à plat urgente parce que le droit d’auteur serait devenu un problème, en particulier pour le consommateur.

On a parlé des Etats et du Parlement Européen, mais qu’en est-il de l’équilibre des forces au sein de la Commission Européenne elle-même ?

– A la Commission Européenne, l’équilibre qui avait pu exister jusque- là entre pro et anti droit d’auteur est brisé. Jean-Claude Jüncker a fait du Digital Single Market,  le marché unique numérique, et donc de l’ardente nécessité de « briser les barrières nationales», dont celle du droit d’auteur, selon ses propres termes, l’un des piliers de son programme politique.

La notion même de marché « unique » numérique devrait pourtant prêter à sourire : l’internet ignore les frontières et le consommateur aussi, pour son plus grand bénéfice, même si en tant que contribuable il paie le prix d’un laisser-faire qui permet à certaines grandes entreprises extra-européennes d’ignorer les règles et la fiscalité européennes …

Pourtant, curieusement, le droit d’auteur semble devenu une vraie obsession pour certains représentants européens. Le  Vice-président de la Commission européenne, l’ancien Premier ministre estonien Andrus Ansip, commissaire au marché unique numérique, déclarait ainsi en janvier 2015 : « Il y a trop d’exceptions nationales, de différences et de limitations qui rendent le système non efficient pour un marché paneuropéen. Le droit d’auteur n’est qu’un exemple des restrictions qui freinent le plein développement du marché unique numérique». Pour l’avoir rencontré, il semble vraiment croire qu’il n’y a pas pire obstacle à ses yeux pour l’essor économique de l’Europe que le droit d’auteur !
« le droit d’auteur fonctionne très bien et que jamais le consommateur n’a eu accès à autant d’œuvres culturelles »

 
De fait, tant les Commissaires que la députée européenne du parti pirate, Mme Reda, expliquent que le droit d’auteur freine l’accès aux œuvres dans l’espace…

Quotas radio : l’UPFI défouraille dans la filière

Le ministère de la Culture et de la Communication convie les membres de la filière à se réunir pour discuter des quotas radio. Un geste d’apaisement qui est le bienvenu dans un contexte de fortes demandes de part et d’autre. L’Upfi et la Sacem ont réagi positivement.

Depuis le début de cette affaire des quotas à la radio, les producteurs indépendants jouent une partition bien à eux. Wagram, Tôt ou Tard, Because, Discograph, Zamora Label, Europacorp, ou Believe n’ont pas la même vision que d’autres membres de poids de la filière, comme la Sacem. La société des auteurs et son directeur général, Jean-Noël Tronc, s’est opposée en coulisses à une réforme des quotas poussée par le gouvernement, et qui irait plus loin que le texte prévu dans la continuité du rapport Bordes. En fin de semaine dernière, face à la montée de la colère, le ministère d’Audrey…

L’édition musicale en France, un bilan en trompe l’oeil

La CSDEM et la CEMF, deux associations syndicales représentant l’essentiel des acteurs français et internationaux de l’édition musicale en France, a publié son baromètre du secteur, dont la bonne santé relative ne doit pas masquer la fragilité de certains acteurs, ni les nuages qui s’amoncellent à l’horizon européen.

L’étude de la CSDEM et de la CEMF, réalisée avec le concours technique de KPMG, ne porte que sur les réponses de 53 de leurs adhérents, sur les 110 éditeurs sollicités ; mais parmi eux figurent les trois majors de l’édition musicale – Sony/ATV, Universal Music Publishing, Warner Chappell – qui représentent 80 % du chiffre d’affaires global de l’échantillon. Le périmètre considéré, avec une cinquantaine d’indépendants en plus des trois majors, recouvre une part suffisamment importante du marché global de l’édition musicale en France pour être représentatif…

Le cri des podcasts pour ne pas mourir face aux ayants-droit

La Sacem, la Scam, la SACD, les droits voisins éventuellement : l’addition des sommes à acquitter aux ayants-droit pour le monde du podcast pourrait rapidement monter en flèche et représenter près de 30% de leurs recettes. Une situation qui met en péril cette jeune industrie. 

Le monde du podcast est en émoi. Le modèle économique de ce secteur émergeant est en passe d’être bouleversé. La semaine dernière, la Sacem a publié le très attendu barème des droits redevables concernant les podcasts. Un barème qui est calqué sur celui des webradios. Au plus fort taux, lorsque le podcast contient plus de 60% de son temps de musique, le pourcentage atteint 12% des recettes générées. Un taux jugé trop…

Musique et commerce font bon ménage

Dans les bars, grandes surfaces, magasins d’habillement et autres enseignes de bricolage, la musique a un impact direct sur l’ambiance, l’expérience client, la motivation du personnel et les ventes. C’est ce que confirme une étude publiée au Midem par la Sacem, la SPRE et Mood Media, sur la valorisation de la musique dans les lieux publics.

La musique favorise le commerce. C’est ce que mesure une étude présentée par la Sacem au dernier Midem, sur sa valorisation dans les lieux publics. Réalisée par Ipsos et Enov Research, sur la base de 525 interviews et d’une enquête de terrain – auprès de cafés, grandes surfaces, magasins d’habillement, salons de coiffure et enseignes de l’équipement du foyer – elle révèle l’impact direct de la musique sur l’ambiance,…

David El Sayegh : « C’est un cuisant revers que viennent d’essuyer les importateurs »

Récent transfuge à la Sacem, l’ancien directeur général du SNEP, David El Sayegh, répond à chaud sur le jugement de la Cour européenne de justice qui vient de sacraliser le « 25% culturel » ce matin.

ElectronLibre : La CJUE a donc suivi les conclusions de l’avocat général, mais ce jugement sur le « 25% culturel » est assorti…

La gestion collective du droit d’auteur en péril (2)

Partie 2 – Un marché mondial de l’édition complètement déséquilibré

La brusque redistribution des rapports de forces en faveur des majors de l’édition musicale aux Etats-Unis (Partie 1) est également à l’oeuvre à l’échelle internationale. D’une certaine manière, elle a déjà eu lieu en Europe, sous des formes plus spécifiques au droit d’auteur continental. Elle  devrait être renforcée par la future directive européenne sur la gestion collective du droit d’auteur, et risque d’être encore plus marquée dans le reste du monde.

Suite à une recommandation de 2005, la Commission européenne a autorisé les majors de l’édition musicale à disposer de leur propre guichet unique pour la délivrance de licences pan-européennes aux services de musique en ligne, soit sous la forme de structures ad hoc – comme la joint venture CELA entre la Gema et PRS For Music pour le répertoire anglo-américain d’EMI Music Publishing ; ou PAECOL GmbH pour celui de Sony/ATV Music Publishing… – soit via des mandats ad hoc avec une grande société d’auteurs – comme celui confié à la Sacem par Universal Music Publishing pour la gestion de son répertoire anglo-américain à l’échelle pan-européenne.

C’est ainsi qu’une gestion collective à deux vitesses s’est peu à peu mise en place en Europe, à la fois en faveur des grands éditeurs et des répertoires anglo-américains ; et le projet de directive européenne sur la gestion collective du droit d’auteur prévoit d’entériner cette situation. Toujours autorisées…

Apple Music, un gros gâteau pour les producteurs

Apple Music doit se lancer à la fin du mois, et la question de la rémunération des créateurs est devenue centrale.

Combien reverse Apple aux ayants-droit de tous poils ? La question se pose à quelques semaines de l’ouverture de la plateforme par Cupertino, et de son service de streaming par abonnement, qui concentre tous les regards des experts. Sans grandes surprises, les premières informations en la matière, révélées par Re/code ou Digital Music News, démontrent qu’Apple a signé avec les maisons…

Licences multi-territoriales de musique : enquête approfondie de la commission européenne

La Commission craint que le projet d’entreprise commune germano-britanno-suédoise pour la concession de licences de musique en ligne limite les droits des entreprises de streaming et d’autres services de distribution de musique en ligne. Elle a donc décidé d’entamer une enquête approfondie, qui se conclura en mai prochain.

Les sociétés de gestion collective PRSfM (Grande-Bretagne), STIM (Suède) et GEMA (Allemagne) souhaitent mettre leurs droits dans une entreprise commune qui gèrera la concession de licences de musique en ligne. Leur objectif affiché est de se simplifier la vie, et aussi celle des distributeurs de musique en ligne, qui auraient accès à un « one-stop-shop » pour tous leurs catalogues, là où à présent la gestion est satellisée. Ce projet avait été notifié il y a moins d’un mois à la Commission. Le grand absent en est…

Le monde de la création rend un hommage unanime à Jean-Marie Moreau

L’hommage à Jean-Marie Moreau, décédé jeudi, est unanime. Chacun salue sa carrière émérite à la fois comme créateur et comme défenseur des droits d’auteur.

« Un grand défenseur de la création et un homme charmant ». Cette phrase de Pascal Rogard résume parfaitement ce dont tous ceux qui ont eu la chance de côtoyer Jean-Marie Moreau peuvent témoigner. Créateur prolifique et couronné d’immenses succès, Jean-Marie Moreau a défendu les droits des auteurs avec fermeté, mais aussi avec grâce. Comme le dit Claude Lemesle, président d’honneur…

La culture s’élève contre les mesures de couvre-feu

La SACD, la Sacem, France Créative, le Prodiss ont été les premiers à réagir contre la décision du gouvernement de faire appliquer un couvre feu qui va aussi impacter fortement la culture. Elles demandent un assouplissement ou des mesures d’aides supplémentaires.

Le premier ministre Jean Castex a refusé les dérogations pour les manifestations culturelles dans les zones qui seront souques à un couvre-feu. Une décision qui rend nerveuse la culture, notamment les cinémas, les théâtres et les concerts. SACD, Sacem, Prodiss, les différentes associations et organismes se mobilisent tous pour faire céder le gouvernement. Le couvre-feu représente un danger pour le monde de la création,…

Taxe streaming : le gouvernement laisse une chance à la paix

Si le secteur musical ne parvient pas à se mettre d’accord sur une autre modalité de financement du Centre national de la musique, le Président de la République soutiendra la taxe streaming, a-t-il annoncé hier. La concertation, que la ministre de la culture n’a pas encore commencée, s’annonce acrobatique. Le gouvernement pourrait sauter l’obstacle législatif en utilisant un 49.3 pour sa loi de finances.

Entre ceux qui sont totalement pour, ceux qui y sont vivement opposés et ceux qui estiment que le projet n’est pas suffisamment abouti, la question du financement du Centre national de la musique par une taxe streaming continue de fracturer la filière musicale. Le chef de l’Etat vient de mettre son grain de sel dans ce débat tendu, avec une annonce remarquée à l’occasion de la Fête de la Musique. S’il n’y a pas d’accord entre les acteurs de la filière musicale au 30 septembre prochain, « le gouvernement se réservera la possibilité de saisir le Parlement d’une contribution obligatoire des plateformes de streaming », a t-il déclaré, à la surprise générale. Il est vrai qu’Emmanuel Macron doit trouver coute que coute une solution pour financer de manière pérenne l’établissement public qu’il a lui-même créé. Le Président donne à présent un ultimatum aux protagonistes – producteurs, artistes, auteurs, éditeurs, plateformes gratuites et payantes, spectacle vivant – de se mettre d’accord, sinon la taxe – dont le profil exact n’est pas encore défini – sera proposée au vote dans la loi de finances 2024.
Concertation retardée
Mais pour qu’accord il y ait, encore faudrait-il commencer la concertation. La ministre de la culture a d’ores et déjà indiqué qu’elle était plutôt favorable à la proposition de taxe streaming qui avait été déposée sur son bureau par la DGMIC…

Musique à la télé : « L’Année Bisexuelle »

La Sacem projetait hier soir en avant-première un ovni musicalo-télévisuel inventé et produit par Bertrand Burgalat et Benoît Forgeard. L’occasion de s’interroger sur la place décroissante de la musique dans nos lucarnes.

Mercredi soir, Jean-Noël Tronc ouvrait de manière « informelle » la séance spéciale de « L’Année bisexuelle » en rappelant aux artistes, politiques et sociétaires présents dans l’amphithéâtre Debussy-Ravel l’importance de la télévision dans l’écosystème musical. Un « bel enjeu » selon lui, qui se fait crucial puisque la place de la musique sur les chaînes hertziennes a baissé de 40% tandis que les films prendraient une place de plus en plus importante…

Olivier Delevingne, UNAC : « Quand la filière dîne, les auteurs trinquent »

Les représentants des auteurs-compositeurs n’étaient pas invités au grand rendez-vous de la filière avec la ministre Françoise Nyssen aux BIS de Nantes, et voient dans cette omission le résultat d’une attitude générale de désintérêt de la filière vis-à-vis d’eux. En jeu pour les auteurs, notamment, les discussions en cours sur la Maison Commune de la Musique, dont le projet s’oriente vers le spectacle vivant et omet le soutien à la création d’oeuvres.

Les auteurs-compositeurs sont contrariés de ne pas avoir été invités aux dernières agapes de la filière culture aux BIS de Nantes, en présence de la ministre Françoise Nyssen. « Quand la filière dine, les auteurs trinquent », nous confie Olivier Delevingne, président de l’Union…

Olivier Delevingne : « tous les moyens doivent être mis dans la création, quoi qu’il en coûte »

Olivier Delevingne, Président de l’Union Nationale des Auteurs-Compositeurs, prend la mesure des conséquences de la crise sanitaire pour les auteurs français. Elle va créer, nous explique-t-il une « situation dramatique. » Il appelle les pouvoirs publics mais aussi l’Union européenne, à ne pas traiter la culture, « à l’origine d’une création de richesses colossale », moins bien que d’autres secteurs. Les élections annuelles se déroulent en ce moment même à la Sacem : Olivier Delevingne nous explique pourquoi il a décidé d’être candidat.

 

 

Goldman Sachs prévoit une chute de 30% des revenus du secteur de la musique sur 2020 du fait de la crise sanitaire. Qu’est-ce que cela signifie, en pratique, pour les auteurs français ?

Une des particularités du métier d’auteur est d’ignorer quand et combien on sera payé. Pour une fois, une chose est sûre, c’est qu’on ne sera pas payés du tout. La rémunération étant liée à la diffusion…

IA et culture, des représentants nommés

La culture salue la nomination de personnalités au sein du conseil stratégique sur l’IA annoncé par la première ministre fin aout dernier.

Le 28 aout dernier, la première ministre Elisabeth Borne a annoncé la création d’un conseil stratégique pour l’intelligence artificielle. Aujourd’hui, la ministre de la culture a dévoilé le noms des personnalités du monde de la culture qui y siégeront….

Réaction de la culture suite aux annonces présidentielles

Le monde de la culture a réagi aux annonces faites hier par Emmanuel Macron et Franck Riester sur le soutien public à la culture suite aux conséquences de la crise sanitaire. Chacun remercie le gouvernement de ses intentions louable, mais demande plus.

Le monde de la culture – représentants des auteurs, intermittents, organismes de gestion collective, producteurs, éditeurs, spectacle vivant – a fait le point des annonces gouvernementales d’hier. Chacun y remercie, comme il se doit, le Président de la République d’avoir engagé le dialogue, à l’image du spectacle vivant privé – rassemblant les principales organisations d’employeurs, Prodiss, Camulc et Sndtp – qui « salue la prise en compte du secteur culturel par Emmanuel Macron. » De même, la Sacem « salue l’engagement du président de la République et du ministre de la Culture qui ont ce matin apporté un certain nombre de réponses importantes aux questions brûlantes que soulève la crise du COVID-19 pour l’avenir de la…

Directive droit d’auteur : les attentes du secteur de la création

Loin de l’hystérie, le monde de la culture se prépare à la future transposition puis à l’application de la directive droit d’auteur.  Il demeure encore des inconnues, qui dépendront des textes nationaux et de l’interprétation de la directive. Plusieurs parties prenantes des industries culturelles et créatives nous expliquent que ce nouveau texte leur permettra enfin de négocier des accords avec des plateformes qui ont refusé de le faire jusqu’à présent. A noter, en France, sont plutôt visés Amazon, Facebook, Instagram ou encore Pinterest, Google a d’ores et déjà conclu des accords avec presque tous les organismes de gestion collective. Autre combat de la culture : obtenir que les journalistes français bénéficient du droit voisin des éditeurs de presse mis en place par la directive. Enfin, le ricochet mondial de la directive ne va pas tarder à se faire sentir : les industries culturelles et créatives du monde entier prennent d’ores et déjà l’UE comme exemple pour réclamer des législations similaires. Nous avons recueilli les réactions de la CSDEM (éditeurs de musique), la GAM (artistes-interprètes), l’IFPI (producteurs de musique), la SCAM (documentaire, multimédia),  la SACEM (gestion collective musique), l’UNAC (auteur-compositeurs), la SCA (scénaristes), la SACD (gestion collective cinéma et audiovisuel), l’ADAGP (arts visuels), le Ministère de la Culture, l’ADAMI (gestion collective artistes-interprètes), l’UPFI (producteurs de musique) et la CISAC (organismes de gestion collective au niveau mondial). 

L’ensemble du monde de la culture s’est réjouit de l’adoption de la directive droit d’auteur.  Nicolas Galibert, porte-parole des éditeurs de musique de la CSDEM, résume l’esprit qui prévaut au sein des industries culturelles et créatives quelques jours après le vote parlementaire : « c’est une victoire du processus législatif européen et donc de la démocratie à l’échelle de l’Union. » Il faut dire que la soi-disante campagne citoyenne  contre le texte – en réalité largement poussée et financée par des représentants de grandes sociétés du web et leurs obligés ou alliés objectifs – a marqué les esprits de la culture comme des politiques. Suzanne Combo, Directrice générale de la GAM, tient d’ailleurs à préciser que « l’adoption de la directive droit d’auteur prouve qu’il est possible de concilier la liberté du net, d’expression et d’information avec la protection de la propriété intellectuelle, deux principes inscrits…

Jean-Noël Tronc : « Aurélie Filippetti a tenu un discours de vérité »

Jean-Noël Tronc veut jouer un grand rôle dans le paysage des industries créatives. Le directeur général de la Sacem plaide pour une re-fondation du centre national de la musique, mais se défend d’avoir souhaité qu’il soit rattaché au CNC. En fin politique, il souhaite que le cinéma comme la musique travaille main dans la main, pour ainsi dire, lorsqu’il s’agit de défendre leurs intérêts face aux politiques, et surtout à la commission européenne. Enfin, Jean-Noël Tronc n’est pas trop sévère avec la ministre Aurélie Filippetti, ce qui tranche dans le concerts de désapprobations que reçoit la locataire de la rue de Valois. (Cet entretien a été publié dans Musique Info du 10 octobre.)

ElectronLibre : le CNM abandonné, quelle est la solution selon vous pour la filière ?
– Jean-Noël Tronc, DG de la Sacem : Mais le CNM n’est pas abandonné. Le gouvernement a écarté pour l’instant l’idée de créer un nouvel établissement public et confirmé que les 90 M€ d’aides nouvelles promises en 2011 n’étaient pas budgétés : nuance !
L’idée du CNM vient de toute façon du secteur de la musique lui-même, chez qui la nécessité…

Passe d’armes entre Pascal Nègre et Bruno Lion sur le « user centric »

Pascal Nègre relance le dossier du user centric, la Sacem reprend la balle au bond mais pour poser la question du role des plateformes dans cette affaire.

Invités à s’exprimer lors du MaMA à Paris, Pascal Nègre, président de 6&7, et Bruno Lion, patron de l’éditeur Peermusic, mais aussi venu participer à la table ronde avec sa casquette toute neuve de président de la Sacem, ont échangé sur…

Paris écartée de la grande base de données mondiale du droit d’auteur

Le projet de GRD (Global Repertoire Database) initié par la Commission européenne, l’une des futures pierres angulaires de tout l’édifice des métadonnées de la musique sur Internet, va être bientôt mis sur orbite… à Londres et à Berlin. Très en pointe sur sa génèse, Paris a laissé passer l’opportunité d’accueillir son siège ou son centre opérationnel.

Alors même que la mission Lescure rendait ses conclusions sur les fondements d’un acte 2 de l’exception culturelle, la France laissait s’échapper l’occasion, potentiellement fondatrice de cet acte 2, de voir s’implanter à Paris le siège de la Global Repertoire Database – ou base de données globale des répertoires d’oeuvres musicales. Conseillé sur sa mise en œuvre par un cabinet Deloitte (UK) aux critères d’optimisation peu soucieux d’exception culturelle, le groupe de travail qui pilote le projet de GRD – composé de 14…

Musique en ligne : le partage de la valeur au cœur des enjeux

Qu’il s’agisse des auteurs-compositeurs et éditeurs de musique, des producteurs de phonogrammes, des plateformes de musique en ligne ou des artistes eux-mêmes, et jusqu’aux musiciens de studio, tous les acteurs de la filière musicale plaident aujourd’hui en faveur d’un nouveau partage de la valeur dans la musique en ligne ; sur la base d’une correction du transfert de valeur massif qui s’est opéré ces dernières années en faveur des intermédiaires techniques sur Internet.

« En finir avec l’exception numérique ». Le mot d’ordre lancé par Jean-Noël Tronc, directeur général de la Sacem, dans une interview accordée au quotidien Les Echos cette semaine, semble devoir fédérer l’ensemble de la filière musicale à quelques jours de l’ouverture du Midem 2013. « La question principale est celle du partage de valeur entre les industries culturelles d’un côté et les industries électroniques, informatiques et internet de l’autre. C’est-à-dire les fabricants de terminaux et les grands services marchands d’Internet. Un transfert massif de valeur s’est opéré depuis quinze ans en Europe entre ces deux…

Cécile Rap-Veber, la croissance des revenus de YouTube : « Enfin ! »

La meilleure monétisation de YouTube par Alphabet est une bonne nouvelle pour les ayants-droit, mais les revenus de la plateforme restent bas par rapport aux usages, explique Cécile Rap-Veber, directrice des licences, de l’international et des opérations de la Sacem.

YouTube représente une proportion grandissante des revenus d’Alphabet. Depuis le troisième trimestre 2020, on constate même une explosion des recettes, du fait de possibilités de monétisation renforcées. Résultat : YouTube affiche une croissance supérieure à celle du moteur de recherche Google ! Or la musique est l’un des contenus les plus populaires sur YouTube, soit pour les clips musicaux, soit comme bande son de vidéos en tous genres. Comme le résume Cécile Rap-Veber, directrice des licences, de l’international et des opérations de la Sacem : « le digital, c’est trois quarts des revenus de la musique enregistrée aujourd’hui…

Hervé Rony, « je plaide pour l’union en faisant taire les rivalités de personnes » #Gratuit

Les industries créatives combattent sur plusieurs fronts, sur le territoire nationale mais aussi et surtout au niveau européen. Ces luttes sont l’occasion de voir parfois leurs représentants se déchirer ou simplement sombrer dans la querelle personnelle. Hervé Rony, directeur général de la Scam (Société civile des auteurs multimédia), et ancien DG du SNEP (syndicat national des éditeurs de phonogrammes), connait parfaitement ce milieu où se côtoient bien souvent les mêmes personnalités depuis plusieurs années, Pascal Nègre, Pascal Rogard, Nicolas Seydoux, etc. Il analyse pour ElectronLibre l’action des industries créatives sur ce terrain, et lance un appel à l’union de toutes. (Publié le 31 janvier)

ElectronLibre : Tout d’abord que pensez vous, avec le recul, de l’action de la musique en terme de lobbying ?

– Hervé Rony : Je crois au vu des quinze ans que j’ai passé dans le secteur musical que celui-ci a surtout souffert de la brutalité inouie du changement causé par Internet et du fossé qui s’est creusé avec une partie du public. C’était très difficile d’anticiper contrairement à ce que nombre d’observateurs extérieurs au métier ont pu dire en donneurs de leçons. Ce fut un tsunami. Tout ce qui a pu être tenté et fait a semblé dans ce contexte toujours en retard d’un train. Mais je pense que contrairement aux idées reçues la musique a montré une incroyable réactivité. Quelle est de toutes les offres culturelles actuelles la plus massivement présente…

Cécile Rap-Veber, on YouTube’s revenue growth: « Finally! »

Alphabet’s improved monetization of YouTube is good news for rightsholders, however the platform’s revenues remain low compared to usage, says Cécile Rap-Veber, director of licensing, international and operations at Sacem.

YouTube represents a growing share of Alphabet’s revenues. Since the third quarter of 2020, there has even been an explosion in revenues from the video platform, due to increased monetization opportunities. As a result, YouTube is growing faster than the search engine Google! Music is one of the most popular contents on YouTube, either for music videos or as a soundtrack for all kinds of videos. As Cécile Rap-Veber, director of licensing, international and operations at Sacem, summarizes: « digital now represents three quarters of the revenue of recorded music;…

Fin de la redevance audiovisuelle britannique en 2027

La mesure, très populaire, était évoquée depuis longtemps et elle sera formalisée dans la semaine : dans six ans, les Britanniques ne devront plus payer de redevance audiovisuelle.

Le gouvernement britannique s’apprête à annoncer du licence fee, qui finance la vénérable British Broadcasting Corporation depuis 1946, et est aujourd’hui de 159 livres par an. En application de cette mesure, la redevance sera maintenue jusqu’en 2027, puis cessera d’exister. Les modalités du financement de l’audiovisuel public britannique après cette date ne sont pas encore connues. La mesure – qui inquiète la BBC, ses plus de 20000 salariés mais aussi de nombreux auteurs et interprètes – est réclamée depuis longtemps par la majorité des Britanniques. Dans un sondage datant de décembre 2021, où il était question d’un possible référendum…

Le portail pan-européen Armonia rejoint par Artisjus (Hongrie) et la Sabam (Belgique)

Le guichet unique Armonia, lancé en avril dernier par la Sacem (France), la SGAE (Espagne) et la SAIE (Italie), pour délivrer des licences pan-européennes aux services de musique en ligne sur les répertoires des trois sociétés…

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