Le cinéma, ce grand malade à la renverse

Posté par Isabelle Repiton le 10 janvier 2014

Le système de financement du cinéma français est il une machine à produire des films qui perdent de l’argent ? Les études sur la rentabilité du secteur visent à améliorer le dispositif  pour le consolider… Ou à le remettre en cause. 

Le rapport Bonnell publié le 8 janvier à l’occasion de la clôture des Assises pour la diversité du cinéma, en même temps qu’une étude du CNC sur l’économie des films français, fait le constat d’un secteur en voie de fragilisation, et qui commence à s’éloigner de l’équilibre économique global. Une autre étude réalisée par BFMTV récemment, est plus alarmiste. Elle calcule que seuls 10 % des films sortis en 2013 ont été rentables.

Selon des fuites récentes dans le Journal du dimanche (JDD), un prochain rapport de la Cour des Comptes estimerait la facture du cinéma français bien trop lourde pour les finances publiques au regard des entrées réalisées par une majorité des films soutenus par le dispositif d’aides. « Le rendement des aides publiques n’est pas optimisé par rapport aux objectifs auxquels celles-ci pourraient prétendre » , notent les rapporteurs selon le JDD.

Un bilan contesté par le ministère de la Culture et le CNC qui répliquent par des études sur les retombées positives pour l’ensemble de l’économie. Une filière qui, prise au sens strict, « pèse » 120 000 emplois et 0,3 % du PIB français, a insisté Frédérique Bredin, présidente du CNC le 8 janvier.

Les films malades de la peste

La bataille de chiffres est éminemment politique. Avec sa tribune cinglante dans Le Monde, titrée « Les acteurs français sont trop payés » et qui dénonçait l’inflation des coûts de production du fait des salaires excessifs des acteurs et jugeait  que « le fameux système d’aide du cinéma français ne profite qu’à une minorité de parvenus », le producteur Vincent Maraval fin 2012, n’a pas seulement bousculé la profession. Les nombreux débats de l’année 2013 ont « écorné l’image du cinéma  avec des répercussions dans l’opinion et auprès des parlementaires »  a regretté Frédérique Bredin. Des parlementaires tentés de trouver chaque année des ressources budgétaires en ponctionnant ce que d’aucuns nomment « la cagnotte »…

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