La Société des Auteurs et Compositeurs Dramatiques (SACD) se réunissait mardi matin afin d'examiner les résultats de la dernière édition de l'Observatoire Permanent des Contrats Audiovisuels. L'occasion donc de dessiner les évolutions dans le monde de la fiction française, d'en constater les aspects positifs mais aussi de tirer la sonnette d'alarme sur les sujets plus problématiques. Les bonnes nouvelles d'abord : le secteur "sort de la crise" si l'on en croit le communiqué de la SACD, dont le rapport précise qu'"il n’y a jamais eu autant d’argent investi dans la fiction française" et que "les audiences des fictions françaises remontent". Pour autant, la société ne tarde pas à s'alarmer : les changements de formats et l'industrialisation du processus de création entraînerait une précarisation des professionnels en général, et des scénaristes en particulier, en raison de "la segmentation du travail d'écriture, de la déstabilisation des usages contractuels liés à la multiplicité des formats, du risque de copyright au rabais et du paradoxe des chaînes de la TNT qui grignotent de l'audience mais ne participent que marginalement au financement de la fiction française." Pour y remédier et prévenir davantage de dégâts sur la profession, la SACD "propose de créer, pour les nouveaux projets, un soutien automatique auprès du COSIP en faveur des auteurs d'unitaires et des créateurs de séries " et "plaide (...) pour une reconnaissance du statut de scénariste, seul maillon de la chaîne audiovisuelle à ne pas bénéficier d'un certain nombre de garanties."