Ca y est, le CSA vient de donner une fois pour toute son feu vertau rachat des chaînes Direct Star et Direct 8 par le groupe Canal + après des mois d'allers-retours et de controverses. Evidemment, le conseil pose des conditions qu'il a négociées avec le groupe de télévision payante ces derniers jours après que celui-ci a rejeté les termes posés lors du premier verdict du CSA. Et il faut croire que, pressé par le temps, le groupe Canal+ était prêt à tout accepter, puisqu'au lieu d'attendrir ses exigences, le CSA les a au contraire durcies. D'abord, celles prévu lors de la première décision sont maintenues : Canal+ ne pourra signer un accord cadre qu'avec un seul des studios américains pour ses chaînes gratuites, ne pourra pas acquérir les droits gratuits et payants de plus de 20 oeuvres cinématographiques par an (dont 10 maximum pourront afficher un budget supérieur à 7 millions d'euros) et devra mettre en place deux centrales d'achats autonomes : une pour son activité de télévision payante, une autre pour la gratuite. S'ajoutent ensuite les dispositions décidées ces derniers jours par les Sages, qui ont probablement tendu l'oreille aux réclamations des chaînes concurrentes : pendant trois ans, D8 ne pourra proposer qu'une soirée consacrée aux séries américaines par semaine, contre les deux souhaitées par la chaîne cryptée et attendre un an et demi après la diffusion payante des séries françaises vues sur Canal+ pour pouvoir à son tour les programmer. Une autre restriction concerne les longs métrages : au moins un tiers des acquisitions devra concerner des films à petits budgets (moins de 7 millions d'euros) tandis qu'un maximum de 36% des films achetés pourront provenir du catalogue de Studiocanal. Enfin, les obligations de production d'oeuvres patrimoniales européennes ont été fixées à 8,5% du chiffre d'affaires de la chaîne.