Selon le cabinet Analysys Mason, les revenus issus des télécommunications, emmenés par les pays "émergents" (au premier rang desquels on retrouve la Chine, l'Inde et le Brésil), devraient atteindre 1,7 millon de milliards de dollars d'ici 2017. L'étude se montre toutefois circonspecte quant aux chances des opérateurs traditionnels de continuer à engranger des bénéfices croissants avec des offres classiques, les incitant donc à se tourner vers de nouvelles stratégies et des business models novateurs. Sans surprise, c’est la data et l'internet mobile qui devraient connaître la plus forte croissance (+3,2% par an) tandis que la téléphonie et l'Internet fixe continueront de décliner à raison de 0,6% par an les cinq prochaines années. En dépit de ces bouleversements et des défis qu'ils supposent pour les compagnies, force est de constater que les "tuyaux" ont bel et bien pris le dessus sur les "contenus", puisque les industries de la culture ne se voient pas promettre le même avenir radieux qui semble attendre les télécoms. Le transfert de valeur, dont il est souvent question pour justifier en France la conception d'un Acte II de l'exception culturelle a bien eu lieu et le processus ne serait, si l'on en croit l'étude d'Analysys Mason, pas près de s'inverser.