«La comparaison avec les autres industries culturelles souligne la résistance du livre». Ainsi s’est exprimé Vincent Montagne lors de l’assemblée générale du Syndicat National des Editeurs, qu’il préside. Le Syndicat fait donc preuve d'optimisme, même si l’usage du mot «résistance» laisse entendre à juste titre que les éditeurs guerroient dans un marché qui demeure moins propice qu’il ne le fut il y a une dizaine d’années. Il y a en effet eu une perte en valeur de 1,2% du marché de l’édition en 2012 par rapport à 2011, et une baisse en volume de 2,1%. Le marché du livre continue néanmoins d’être une pointure de l’économie, avec 2,8 milliards amassés en 2012, à comparer avec les 589 millions du secteur de la musique enregistrée. Du côté des publications, les éditeurs n ’ont pas lésiné sur les moyens malgré la décroissance relative du marché en 2012, avec 6% de titres supplémentaires publiés par rapport à l’année précédente. Le livre numérique montre quant à lui une croissance un peu plus engageante qu’en 2011, représentant à présent 3% du marché, même si 70% de ces 3% s’adressent au marché professionnel. Quant aux achats en ligne de livres numériques, s’ils ont progressé, ils ne constituent encore que 0,9% du marché. Ce chiffre parait toujours ridicule en comparaison des 22% que les e-books représentent sur le marché américain du livre, ce qui démontre l’inéluctable potentiel de progression de ce médium. L’assemblée générale a d’ailleurs été l'occasion de rappeler la signature récente de l’accord entre le SNE et le Conseil Permanent des Écrivains, et portant précisément sur les questions de numérisation des oeuvres et de ses conséquences en matière de droits d’auteur.
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