La grève entamée mardi à l'initiative de la rédaction de 20 minutes a été reconduite par une décision prise en assemblée générale mardi soir et se poursuit donc ce mercredi matin. Une nouvelle assemblée générale doit se tenir à 11h pour décider de la poursuite ou non du mouvement suivi, selon Alice Coffin, déléguée syndicale SNJ, par 95% des effectifs hors hiérarchie hier. Comme elle le rappelle, la rédaction a décidé de se mettre en grève mardi pour exercer "une sorte de pression" avant que ne s'ouvrent les premières discussions entre la direction et les représentants du personnel au sujet du "plan de sauvegarde de l'emploi" (PSE) annoncé la semaine dernière par la direction et qui doit voir l'ensemble du service photo supprimé. Pour elle, c'est cette partie du PSE qui a "mis le feu aux poudres", "c'est une question de principe, de défendre le métier de photojournaliste" mais il y a par ailleurs "des inquiétudes sur l'"orientation future" du quotidien gratuit. Les journalistes rédacteurs, en dehors du fait qu'ils soutiennent leurs collègues "par solidarité", craignent qu'il ne leur revienne désormais de faire des photos. "On est déjà débordés, on n'a pas le temps et ce n'est pas notre boulot" explique Alice Coffin. Le moins qu'on puisse dire c'est que la direction n'est pas franchement réceptive aux doléances des grévistes qui souhaiteraient un retrait du PSE et la mise en place de solutions alternatives. Selon la déléguée syndicale, le PDG Olivier Bonsart a pris la parole à deux reprises mardi, avec un ton plutôt virulent puisqu'il a qualifié les grévistes d'"irresponsables" et que "la direction dit non en bloc" à leurs demandes, préférant "le chantage à la fermeture". Il est probable que les salariés tiennent bon malgré tout, "on ne fait pas un boulot à n'importe quel prix" assure Alice Coffin.
MàJ 12h15 : la grève a de nouveau été reconduite selon le tweet d'un des journalistes du quotidien. Une délégation va cependant être reçue par la direction précise un autre tweet d'Alice Coffin.