Le streaming au pro-rata pénalise la production locale
Dans les pays où le streaming devient une mode de consommation dominant de la musique, les premières voix s’élèvent pour questionner le mode de répartition au pro-rata des écoutes adopté par les plateformes, qui n’est pas aussi équitable qu’il y paraît.
Le partage de la valeur dans la musique en ligne est au centre des préoccupations, mais il est un domaine dans lequel la manière dont il s’opère n’a pas été remise en cause jusque là : celui du mode de répartition des revenus du streaming sur abonnement choisi par les plateformes elles-mêmes, au pro-rata du nombre de streams. Tous les revenus de l’abonnement sont agrégés dans un pot commun, et la répartition en direction des labels – qui reverseront leur quote-part aux artistes – se fait ensuite en proportion du nombre d’écoutes qu’ils ont recueillies. Aussi équitable qu’il puisse paraître à première vue, ce mode de répartition introduit cependant un certain nombre de biais, ce que vient démontrer une étude norvégienne.
Dilution
Avec 78 % de parts du marché numérique, le streaming est la principale source de revenus de l’industrie musicale en Norvège. En hausse de 60 % en valeur en 2013, il a pesé l’an dernier 65 % du marché global de la musique enregistrée dans ce pays. De quoi redonner de l’espoir aux acteurs d’un marché local qui a renoué avec la croissance depuis deux ans. Mais depuis peu, des voix s’élèvent pour questionner le mode de répartition au pro-rata mis en œuvre par les plateformes de streaming, dont on pressent intuitivement qu’il peut diluer complètement la valeur de certaines écoutes. Le groupe…
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