La 4G n'a pas eu les effets escomptés. En majorité, les consommateurs français sont restés peu sensibles aux sirènes du très haut début mobile, dont les atouts sont pourtant reconnus par ceux qui l'utilisent. Bouygues Télécom qui fut l'un des fer de lance de la 4G (sous toutes ses fréquences et normes) en France n'a pas réussi à accélérer nettement la progression de ses abonnés en communiquant avec ces arguments. Trop technique, trop chère, la 4G reste un argument pour les geeks et les "early adopters", comme l'on dit. Qu'à cela ne tienne, l'opérateur filiale de Bouygues lance maintenant dans quelques villes, pour le moment (il s'agit de Lyon, Bordeaux, Grenoble, Vanves, Issy-les-Moulineaux, Malakoff et Rosny-sous-Bois dès aujourd’hui, et dans les 16 plus grandes villes de France dès la rentrée), la norme 4G+. En couplant le débit de plusieurs antennes portant la 4G, cette nouvelle norme permet d'atteindre en théorie des débits de 220Mbit/s ! Soit le double de ce qu'il est possible d'atteindre actuellement avec un smartphone 4G. Problème, en France aucun smartphone capable de profiter de la 4G+ n'est commercialisé. Le premier modèle qui disposera de ces débits est un Huawei qui sera disponible en juillet. Huawei est d'ailleurs l'un des fournisseurs d'éléments de structure pour les réseaux. La 4G+ nécessite ainsi le couplage de deux antennes, et chacune doit être capable de gérer un mode bi-bande. Bouygues va donc agréger des fréquences 1800 MHz et 2600 MHz, tandis que Orange ou SFR (et certainement Free) en feront de même avec les bandes de fréquences 800 et 2600MHz. Un gain notable est attendu pour les batteries, la bande des 800Mhz permet une accroche plus stable et moins gourmande de la "porteuse" de ligne. Rappelons que Orange et Bouygues sont les mieux placés en ce qui concerne le déploiement de la 4G avec une couverture dépassant pour les deux 65% du territoire.