Qobuz pourrait agir en justice contre l’accord Deezer/Orange

Le spécialiste français du streaming de qualité se considère lésé par l'accord entre Deezer et Orange et envisage, une fois de plus, d'agir en justice. Qobuz - qui est en procédure de sauvegarde depuis la mi-août et cherche une solution avec l'aide du ministère de la culture - déplore le fait que l'accord donne à Deezer un avantage considérable dans la concurrence, en voyant ses produits placés automatiquement dans certains forfaits Orange. Yves Riesel, fondateur de Qobuz, considère en outre que l'accord le place dans une position difficile vis-à-vis d'investisseurs potentiels dans Qobuz, en faussant leur perception du potentiel du marché de la musique en ligne. L'action prendrait la forme d'une plainte auprès de l'autorité de la concurrence.

One thought on “Qobuz pourrait agir en justice contre l’accord Deezer/Orange

  1. La stratégie de Qobuz qui consiste à blâmer Deezer de tous les maux n’en finira donc jamais…

    Deezer, qui a notamment ouvert à des sociétés comme Qobuz le marché du streaming en France ne l’oublions pas, empêcherait le développement d’offres concurrentes ?

    Pourtant à en croire le nombre d’abonnés réellement actifs, le succès commercial ne serait pas au rendez-vous. Faut-il en déduire que la relative gratuité d’utilisation de Deezer (gratuité sur le Web, smartradios en mobilité) pénaliserait à la fois le développement commercial de la société mais aussi de ses concurrents ?

    Ce verrouillage du marché comme Qobuz semble s’en plaindre, aurait aussi des répercutions sur la capacité à lever des fonds des concurrents de Deezer ?

    Ou ne faut-il pas plutôt comprendre que le marché de l’abonnement audio est si petit – contrairement à tout ce qu’on a voulu nous faire croire depuis des années – qu’un seul acteur national serait viable aux yeux des investisseurs et que le financement d’un outsider comme Qobuz, aussi bon soit-il en matière de qualité audio ou de contenu éditorial, se ferait en pure perte ?

    Je vois plutôt l’échec de la stratégie Qobuz à plusieurs niveaux :

    – toujours blâmer Deezer/Orange (ce dernier ayant financé à perte l’activité du site de streaming, sans pour autant qu’un marché existe) et de manière générale être très agressif envers la concurrence ;

    – proposer de la très haute qualité, avec le sous-entendu « sinon les artistes n’en vivent pas », vendue d’abord très chère puis ramenée à un niveau plus ou moins équivalent à ce que fait la concurrence ;

    – mettre l’accent sur du contenu « élitiste » qui coûte forcément cher à produire et ne rapporte que de l’audience, qui n’est pas forcément transformée en actes d’achats ou abonnements ;

    – penser que la qualité primait sur le prix, la profondeur de catalogue ou la technique : distribuer de la musique aujourd’hui c’est être extrêmement performant et réactif en matière d’applications mobile, WebApp, desktop, etc. Bref c’est être avant tout une entreprise technologique et plus le petit disquaire du coin le nez dans ses bacs…

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