La télévision est affaire de pouvoir. L'arrivée de Canal Plus, entreprise menée de haute main en 1984 par le couple Rousselet/Mitterrand, avait montré l'intérêt de la gauche pour le petit écran. La droite n'avait pas tardé à réagir quelques années plus tard en confiant TF1 à la très sure maison Bouygues. Depuis, les deux camps se livrent bataille sur le terrain de l'information. Les chaînes d'information sont évidemment au centre de ces préoccupations partisanes. LCI est donc un sujet politique avant tout. L'intérêt montré par le trio BNP (Bergé, Niel, Pigasse), déjà propriétaires de plusieurs médias, pas franchement situés sur la droite de l'échiquier politique, pour la toute première chaine d'information historique ne pouvait pas ne pas être suivi d'une réplique. C'est donc tout naturellement que Le Figaro, du groupe Dassault, ancien maire et sénateur UMP de Corbeil-Essonnes, vient de déclarer sa flamme pour la chaîne du groupe Bouygues. Dans un communiqué à l'AFP, le Figaro indique étudier "très sérieusement" le dossier LCI. Voilà qui ne pouvait pas plus réjouir Martin Bouygues...
