SFR Numéricable veut rassurer les autorités

Emmanuel Macron n'est finalement pas totalement opposé au rachat de Bouygues Télécom par Altice, mais le ministre de l'économie craint pour l'emploi. Le jeune ministre a d'ailleurs affirmé n'avoir pas de "religion" sur le fait d'avoir un marché des télécoms à trois ou quatre acteurs. De son côté, en pleine opération charme, le directeur général de SFR Numéricable a affirmé dans les colonnes des Echos que le projet : "est au contraire un projet industriel, au bénéfice de l’investissement et des consommateurs". Une affirmation relativement gratuite alors que le groupe de Patrick Drahi va devoir convaincre et essuyer aussi les remèdes de l'autorité de la concurrence. Eric Denoyer a déclaré également que le groupe allait lourdement investir dans les infrastructures mobiles comme filaires : "nous avons repris et accéléré les investissements : ils ont augmenté de plus de 20 % au premier trimestre par rapport à la même période de l’an dernier". Le groupe promet 20 millions de prises fibrées d'ici 2020 au lieu des 2015 annoncés précédemment. Diplomate, Eric Denoyer estime que cela permettra à l'Etat de faire des économies sur son plan de couverture du territoire, et notamment des zones peu denses. Enfin, Altice se déclare aussi dans cet entretien candidat aux fréquences 700 Mhz.