Jacques Lafitte : « les sociétés n’ont pas besoin d’attendre la décision de la Commission dans quelques années pour agir contre Google »

Posté par Isabelle Szczepanski le 4 septembre 2015

Fin connaisseur des arcanes de Bruxelles, Jacques Lafitte est le fondateur de la société de conseil en affaires européennes Avisa. En coopération avec le cabinet d’avocats Hausfeld, il est l’un des artisans de GRIP, « Google Redress and Integrity Platform », outil visant à rassembler les sociétés ayant potentiellement souffert de dommages du fait des activités de Google en Europe. Mis en place il y a quelques jours, au moment même où la commission européenne est aux prises avec le géant de Mountain View pour une violation potentielle du droit de la concurrence, cette plateforme ne se limite pas nécessairement aux plaintes antitrust.

ElectronLibre – GRIP est-elle la première initiative de ce genre ?

Jacques Lafitte – Des gens qui tentent d’obtenir des dommages-intérêts pour des abus antitrust devant des juridictions européennes ça s’est déjà vu, mais lancer une plateforme comme nous le faisons pour rassembler les victimes d’une société particulière a un petit côté innovant, oui.

EL – Comment la plateforme GRIP se compare-t-elle avec des outils de type « Class Action » ?

JL – Il est important de distinguer notre plateforme des « class actions » car celles ci n’ont pas forcément très bonne réputation, notamment aux États-Unis. Les class actions sont des…

Profitez d'un accès illimité à nos articles :

Abonnez-vous dès maintenant

Déjà abonné ? Connectez-vous ici. Connectez-vous ici.