La Scam, organisme de gestion collective qui représente de nombreux auteurs de documentaires, estime que la Commission européenne va dans le bon sens avec son projet de modification de la directive SMA (services de média audiovisuels), mais qu'elle s'arrête en chemin. Pour le positif d'abord : "la Scam est satisfaite de constater que la Commission européenne se prononce pour des quotas de diffusion d’œuvres européennes pour les services de médias audiovisuels à la demande (SMAD). De même, en matière d’investissement dans la création audiovisuelle, en faisant exception au principe du pays d’origine dans ce cas". La Scam se réjouit également de la consécration de l'ERGA, le Groupe des régulateurs européens des services de médias audiovisuels, comme groupe de coordination. En revanche, les documentaristes ne sont pas satisfaits de "l’engagement dans la diffusion fixé pour l’instant à 20% du catalogue pour les SMAD", qui est selon eux insuffisant. La Scam invite en outre la Commission européenne à respecter sa propre logique pour ce qui concerne les agrégateurs de vidéos gratuits tels que YouTube: elle note "que la Commission a fait entrer les agrégateurs de vidéos dans la logique de la régulation audiovisuelle en ce qui concerne la protection des mineurs et les incitations à la haine" et en déduit que la même Commission ne peut "ignorer que ces acteurs participent également à la diffusion d’œuvres audiovisuelles" et devraient donc être régulées et participer au financement des oeuvres.