L'acquisition du réseau social professionnel LinkedIn par le géant Microsoft vient d'être autorisée, de manière conditionnelle, par la Commission Européenne. Cette transaction avait fait l'objet de critiques de la part de concurrents, et notamment de SalesForce, qui en octobre dernier avait appelé la Commission à refuser la concentration, estimant notamment que "en devenant propriétaire du flux exceptionnel de données de LinkedIn sur 450 millions de professionnels dans plus de 200 pays, Microsoft pourra bloquer l'accès à ces données par ses concurrents, et ce faisant obtenir un avantage illégitime." Margrethe Vestager a estimé que cet accès aux données ne posait pas de problèmes : "la concentration des données d'utilisateur détenues par les parties et qui peuvent être utilisées à des fins publicitaires ne pose pas (...) de problèmes de concurrence. En effet, une grande partie de ces données restera disponible sur le marché à l'issue de l'opération de concentration." En revanche, elle a exigé que Microsoft ne donne pas d'avantage particulier à LinkedIn sur ses produits logiciels. La société de Bill Gates s'est donc notamment engagée à "veiller à ce que les fabricants et les distributeurs de PC soient libres de ne pas installer LinkedIn sous Windows et de permettre aux utilisateurs de PC de désinstaller LinkedIn sous Windows si les fabricants et les distributeurs décident de l'installer d'office."