La presse française veut ses cookies !

La presse française a besoin de témoins de connexion ("cookies") pour survivre, et s'inquiète de la tournure des événements à Bruxelles. Cette inquiétude a été clairement manifestée par plusieurs patrons de presse lors d'une réunion récente à la CNIL. Selon eux, les propositions actuelles de la Commission - dont ont l'air de se réjouir les CNILs européennes - achèveraient une presse déjà bien mal en point pour ce qui est des revenus numériques. Ils ont donc appelé Isabelle Falque-Perrotin, présidente de la CNIL - à l'aide sur ce thème. Or le papier se vend de moins en moins et le point de rupture - ou il coutera plus cher à produire que ce qu'il rapporte - se rapproche. Il ne resterait donc plus à la presse que le numérique et les magazines à vocation largement publicitaire - comme M le Magazine du Monde. Or la Commission veut forcer à une acceptation - ou à un refus - des cookies non plus sur chaque site, mais en passant par le navigateur des utilisateurs. Sans les cookies, plus possible de rassembler des data sur le "web ouvert", alors même que des plateformes "fermées" comme Facebook pourraient toujours rassembler autant de données sur leurs utilisateurs. Cela empirerait une concurrence déjà bien inégale - et on le conçoit au vu des derniers chiffres du marché publicitaire en ligne - ont expliqué les patrons de presse.