Le gouvernement britannique convoque Google

La question de la responsabilité des plateformes est décidément à l'ordre du jour partout dans le monde. Pas plus tard qu'hier, le bureau du Premier Minsitre britannique a convoqué officiellement Google suite à un placement publicitaire qui fait scandale au Royaume-Uni. Et pour cause, certaines publicités pour des campagnes de don de sang et de recrutement pour l'armée britannique seraient notamment apparues sur le site de YouTube à côté de prêches d'un imam prônant le djihad, par ailleurs interdit de séjour en Angleterre, et de vidéos de suprémacistes blancs américains. Cela ne convient pas au Gouvernement britannique, qui attend des engagements de la part Google avant de placer à nouveau des publicités sur leurs sites : "Google a été convoqué pour discuter avec le Bureau du cabinet gouvernement pour expliquer de quelle manière ils seront en mesure de livrer la haute qualité de service requise par le gouvernement au nom des contribuables”, a déclaré le porte parole du gouvernement. Avant la convocation, le gouvernement a immédiatement retiré toute publicité de Google et YouTube. Le Guardian en a fait de même, après avoir constaté qu'une de ses campagnes passait à côté de contenu "extrémiste". David Pimsel, à la tête du Guardian, a écrit à Google, affirmant que le journal n'achèterait plus de publicité via leur ad exchange et attendrait pour ce faire que l'entreprise "fournisse des garanties que ce genre de mauvais placement publicitaire via Google ou YouTube n'arriverait plus à l'avenir".