Lors du lancement de l'iPhone, les analystes avaient sonné l'alerte. Les opérateurs de télécommunication allaient être "uberisés", pour faire simple, bien que le terme n'existait pas encore. Les smartphones étaient pressentis par ces analystes pour devenir les futures plateformes de la télécommunication. Pour parachever l'intégration, Apple était soupçonné de vouloir lancer son propre FAI mobile. Cela ne s'est pas réalisé. Orange n'a pas perdu le fil avec le consommateur non plus, mais cela ne tient qu'à un biais du marché imposé par les opérateurs : la carte Sim. Le jour où cet artifice technique disparaitra, le smartphone sera en effet une plateforme d'uberisation des opérateurs de télécommunication. Ce jour n'est plus si éloigné, d'ailleurs. Orange doit donc trouver le moyen de garder le contact avec le client pour conserver une valeur forte sur le marché et éviter la scission opérationnelle : offres grand public vs opération réseau. Le lancement annoncé de Orange Bank, une offre bien ficelée qui empreinte à quelques jeunes pousses de la fintech comme N26, est un signe que l'opérateur est toujours sur la voie du rapprochement avec sa clientèle; idem, pour l'enceinte connectée couplée à un assistant vocal développé en collaboration Deutsche Telekom, utilisant les couches logicielles d'IBM (Watson).