Campagne européenne d’En Marche : Strasbourg n’est pas le Palais Bourbon
Le mouvement d’Emmanuel Macron se lance cette semaine dans son projet européen : sa tactique est similaire à celle suivie en France, mais le Parlement Européen n’est pas le Palais Bourbon. Quel que soit le résultat d’En Marche aux Européennes de 2019, il lui faudra nouer des alliances avec d’autres partenaires européens pour avoir une chance d’avancer, et les possibilités sont limitées. Présenter en haut de la liste En Marche des personnalités qui connaissent déjà le travail du Parlement européen donnerait un avantage au mouvement.
En fin connaisseur de la vie politique européenne – il a obtenu pas moins de quatre mandats au Parlement Européen – Alain Lamassoure met en garde En Marche : « nous avons aujourd’hui une inconnue avec la démarche européenne d’Emmanuel Macron. Je crains qu’il n’ouvre massivement sa liste à des personnes de la société civile, sans expérience politique. Mais au Parlement Européen, il faut un tiers de vétérans – comme le fait la CDU allemande – pour pouvoir travailler. » Pour Alain Lamassoure, la situation politique à Paris est très distincte de celle qui se joue à Strasbourg : « entendons-nous bien : au niveau national, je trouve que les nouvelles recrues d’En Marche à l’Assemblée Nationale sont très sympathiques, et qu’ils enrichissent la vie politique française », insiste-t-il, « mais ce qui se passe à l’Assemblée Nationale est moins important que ce qui se passe à Strasbourg. »
Groupe libéral
En effet, à Paris, En Marche a une majorité écrasante à l’Assemblée,…
Profitez d'un accès illimité à nos articles :
Abonnez-vous dès maintenantDéjà abonné ? Connectez-vous ici. Connectez-vous ici.
Suivez-nous sur Twitter: @3l3ctr0nLibr3