C'est là une analyse qui circule depuis quelques jours, et que Sinead Cruise de Reuters vient de formaliser de manière intéressante : il est possible que l'entrée en bourse de Spotify - qui a couté très peu cher - montre la voie à d'autres entrées en bourse à bon marché. Ce qui secouerait Wall Street, car le marché des IPO y vaut pas moins de 35 milliards de dollars par an. "Après avoir secoué le marché de la musique, Spotify, avec son IPO à bon marché, incite les investisseurs à s'interroger sur l'utilité des grandes banques pour la mise en place d'entrées en bourse", estime Sinead Cruise. Comme nous l'avions expliqué, Spotify a en effet choisi une entrée en bourse sous forme d'entrée directe, sans lever de capitaux supplémentaires. La société suédoise, qui a accès à des capitaux considérables par ailleurs, a en conséquence bien moins rémunéré ses banques - Goldman Sachs et Morgan Stanley - que pour une IPO normale. "Les banques peuvent faire payer jusqu'à 7 % des fonds levés lors d'une introduction à New York", explique la journaliste. Spotify n'ayant pas levé de fonds, la société a réglé un forfait à ses banquiers. Il demeurera néanmoins toujours des avantages considérables à sceller un accord avec une grande banque, qui garantit que la levée se passera bien, et que la demande sera abondante.