Selon le magazine Challenges, Pierre-Edouard Stérin vient de racheter pour 2,5 millions d’euros l’une des propriétés de la famille Le Pen. Le milliardaire, qui est aussi candidat au rachat du magazine Marianne, est associé dans cette opération avec François Durvye, qui est aussi le directeur général d’Otium Capital, le fonds du fondateur de Smartbox, rappelle le magazine. Challenges indique que la transaction date de novembre 2023. Du côté de Marianne, le personnel a été invité à se prononcer lors d’un vote, qui a été reporté au dernier moment sur la décision de la SRM et du CSE. Les salariés, dont les pigistes, auront à se prononcer sur la question suivante « la rédaction doit-elle s’opposer au rachat par Pierre-Édouard Stérin, quelles que soient les garanties d’indépendance obtenues ? » Les garanties proposées par l’acheteur sont les suivantes : adoption d’une charte éthique actant la non-intervention de l’actionnaire sur le contenu du journal; mise en place d’un dispositif de contrôle pour la nomination du directeur de la rédaction, avec possibilité pour les journalistes de refuser jusqu’à trois fois une nomination par un vote de 60% des inscrits; 4 des 8 sièges du conseil d’administration seront attribués à des représentants de la rédaction; inscription de ces garanties d’indépendances dans les statuts de l’entreprise avec un mécanisme garantissant leur pérennité; maintien de Natacha Polony à la direction de la rédaction du magazine. L’arrivée d’Arnaud Montebourg, que nous avions révélée, est aussi confirmée par les équipes de Pierre-Edouard Stérin. « Ces propositions ont fait l’objet d’échanges positifs et constructifs, et feront l’objet de nouvelles discussions » souligne l’acheteur, ce qui semble indiquer que rien n’est donc gravé dans le marbre.