Alain Lamassoure « les grands défis ne peuvent être traités efficacement qu’au niveau européen »

Posté par Isabelle Szczepanski le 7 juin 2018

Dans un an, auront lieu les neuvièmes élections européennes. A cette occasion, ElectronLibre va a la rencontre des euro-députés français. Ils analyseront pour vous leurs mandats, les complexités du débat européen, le peu d’écho donné à leur travail dans les médias français, et nous présenteront chacun les domaines dans lesquels ils ont travaillé.

La première de ces interviews, qui sera publiée en deux parties, est celle d’Alain Lamassoure, qui a exercé pas moins de cinq mandats au Parlement européen. Alain Lamassoure a également été, entre autres, député, Ministre délégué aux Affaires européennes du gouvernement Balladur, et porte-parole du deuxième gouvernement Juppé. Pro-européen convaincu, il revient avec nous sur les raisons sa motivation, et sur les difficultés qu’éprouvent les députés européens à se faire entendre en France. Il nous explique également en quoi le budget et les compétences de l’Union européenne lui semblent insuffisants face aux défis que présentent le présent et l’avenir,  tels que l’immigration, le numérique ou la gestion des affaires étrangères. Il a beaucoup travaillé sur le thème de la fiscalité, et plus particulièrement sur la fiscalité du numérique : nous publierons ses réactions sur ce thème demain.

A votre avis, pourquoi l’action des députés européens semble-t-elle si lointaine aux Français ?

C’est voulu, et c’est une réussite. Si les gouvernements successifs avaient souhaité que les députés européens soient connus et proches des Français, ils auraient choisi le même mode de scrutin que celui appliqué pour l’Assemblée nationale. C’est-à-dire des élections dans lesquelles un député est élu par circonscription. Alors pourquoi cela n’a-t-il pas été fait ? Parce que la circonscription d’un député européen français – ils sont 79 – serait sept fois plus grande que celles des députés nationaux… Cela donnerait trop d’importance au député européen. Qui plus est, pour sa réforme des élections européennes, le Président Macron a choisi un système assez peu démocratique : la liste nationale bloquée ! Il est vrai qu’auparavant, nous avions huit grandes régions qui ne correspondaient pas aux circonscriptions, il était nécessaire d’effectuer un changement, mais ce choix est regrettable.

En plus de ce problème de loi électorale, il y a un problème lié à la structure des médias. Je m’explique : les médias locaux sont régionalisés en fonction des régions administratives, et ces régions ne correspondent pas à celles qui formaient la base d’élection des députés européens jusqu’à présent. Et les journalistes de ces médias sont censés travailler uniquement…

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