Canal Plus: loin d’être le remède, le football est un poison lent

Posté par Emmanuel Torregano le 12 février 2016

En 2006, Canal Plus débute une séquence malheureuse qui dure jusqu’à aujourd’hui. La chaine acquiert l’exclusivité des droits de la ligue 1, et la croissance des abonnés après un rebond va inexorablement s’inverser. L’analyse des résultats publiés par la holding Vivendi depuis cette année ne montre pas plus une accélération de la décroissance lors de l’arrivée de BeIN Sports sur le marché de la télévision payante. De quoi relativiser, l’opinion générale qui prévaut à l’aube d’un accord entre Canal Plus et BeIN Sports sur une distribution exclusive de la chaine qatarie. Canal Plus avait déjà connu pareille aventure lors de l’absorption de TPS.

Canal Plus a toujours été mal à l’aise avec la concurrence. Ce n’est pas que le groupe soit foncièrement contre le principe, mais ce n’est jamais bon pour leur « business ». Pierre Lescure, emblématique patron de la chaine, avait tenté ainsi de raisonner Patrick Le Lay lorsque celui-ci réfléchissait à l’opportunité de lancer un bouquet de chaines par satellite, au milieu des années 90. Finalement, les deux patrons s’étaient quittés sur un désaccord, et TPS avait vu le jour… Canal Plus et TPS ont été en guerre dès le premier jour. C’est la même histoire qui se répète avec BeIN Sports, à une différence près, la chaine qatarie n’est pas à vendre – pas dans l’immédiat. Le rachat de TPS par Canal Plus avait été surtout le fait d’une décision de politique industrielle pour ses actionnaires. TF1 et M6, actionnaires principaux de TPS, ne s’entendaient plus….

Déjà abonné ? Connectez-vous ici. Connectez-vous ici.

Suivez-nous sur Twitter: @3l3ctr0nLibr3