Investissement dans la création, l’angle mort de la mission Lescure – #Gratuit

Posté par Philippe Astor le 17 décembre 2012

En concentrant sa réflexion sur les enjeux de régulation, de mise en œuvre de mécanismes d’aide publique, de pérennisation des dispositifs de financement existants, ou de partage de la valeur avec les acteurs du numérique, la mission Lescure risque de passer à côté de ce qui sera un des axes de développement majeurs des industries créatives dans les années qui viennent, et qui semble rester dans l’angle mort de ses préoccupations : l’investissement en capital dans les projets artistiques et dans les entreprises culturelles. (Publié le 10 décembre)

La mission Lescure a beaucoup de chats à fouetter : qu’il s’agisse de se pencher sur les enjeux en matière de régulation de l’économie de la création dans l’environnement numérique, de développement des offres légales en ligne dans un cadre harmonisé de concurrence libre et non faussée, de partage de la valeur entre acteurs de l’internet et des industries créatives (voire même entre acteurs des différentes filières culturelles), de pérennisation ou d’adaptation d’un certain nombre de « cercles vertueux » hérités d’un passé glorieux aux nouveaux usages (comme celui de la rémunération pour copie privée à l’univers du « cloud », par exemple), ou encore de mise en place de dispositifs d’aide spécifiques et structurants par les pouvoirs publics. Mais elle fait l’impasse sur un aspect pourtant essentiel : les mesures susceptibles de favoriser l’investissement en capital dans la création et dans les entreprises culturelles.

A ce titre, il est assez symptomatique de ne compter aucun fonds d’investissement privé français parmi ceux qui sont associés aux candidats au rachat des actifs d’EMI remis en vente par Universal Music et dont les noms circulent dans la presse ; ni d’ailleurs le moindre représentant des professionnels du capital-investissement parmi les organismes auditionnés par la mission Lescure. Il ne s’agit pourtant pas d’une totale « exception française ». La filière du cinéma, en particulier, bénéficie de mécanismes d’incitation fiscale à l’investissement dans la production de films, par l’intermédiaire des Sofica, qu’il fut un temps question d’adapter au secteur de la musique, ce à quoi la ministre de la Culture Aurélie…

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