Axel Dauchez, Pdg de Deezer : « Nous allons générer des revenus là où il n’y en avait pas »

Posté par Philippe Astor le 24 octobre 2012

Nous publions dans son intégralité l’entretien d’Axel Dauchez du Musique Info du 19 octobre. Le pdg de Deezer s’explique longuement sur les raisons de l’investissement de Len Blavatnick. Il détaille également la réalité de son travail, et les difficultés rencontrées par le service de streaming de musique.

ElectronLibre : Qu’est-ce qui a convaincu Access Industries d’investir $130 millions dans Deezer ?

– Axel Dauchez : S’ils ont racheté Warner Music il y a un an, c’est qu’ils étaient déjà convaincus du retournement du marché de la musique à ce moment là, et de l’émergence de nouveaux modes de distribution à fort potentiel de croissance, dont celui de l’abonnement. Inconsciemment, ils étaient donc déjà convaincus de l’intérêt d’investir dans une entreprise comme Deezer. Ils auraient pu miser sur d’autres plateformes, mais l’opportunité s’est présentée avec nous, et nous nous sommes bien entendus. […] Ce sont de vrais entrepreneurs, comparé à la soixantaine de VC que nous avons rencontrés. Nous avons beaucoup parlé « vision » et « produit » avec eux ; ils sont très soucieux d’entreprise, sur le plan organisation, management ; plutôt que de business plan. Et ils ont, je pense, particulièrement adhéré à la logique « paysanne » de Deezer , qui a été de rester en France pour trouver le bon business model et atteindre un seuil de rentabilité, avant de se déployer au delà du territoire français. […] Nous ne sommes pas dans une logique de création de valeur déconnectée des actifs, mais dans une optique où la création de valeur est la résultante de la construction d’une véritable entreprise, avec des gens, une organisation, une vision, un produit… Ils ont été très attentifs à cela, beaucoup plus que n’importe quel autre investisseur que nous avons rencontré.

EL : Vous avez confié que cet argent allait servir, notamment, à financer votre développement à l’international. Quels sont pour vous les nouveaux marchés les plus importants à développer  ?

– AD : La liste est assez claire. Il y a une vingtaine de marchés clés, qu’on ne va pas adresser comme tel dès le départ, car nous avons un apprentissage à faire au fil de l’eau. Sur le continent américain, il y a le Canada, le Mexique, le Brésil et l’Argentine. En Europe, il s’agit assez naturellement du Royaume Uni, de l’Allemagne, de l’Italie, de l’Espagne, du Benelux et des pays nordiques. Il y a ensuite l’Afrique du Sud ; un gros pôle Maghreb qui va jusqu’en Egypte ; et les deux « tigres » que…

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