La gestion collective du droit d’auteur en péril (1)
Partie 1 – Une brusque redistribution des rapports de force aux Etats-Unis
A la suite de Sony/ATV, Universal Music Publishing, numéro un mondial du secteur de l’édition musicale, a décidé de sortir de la gestion collective de ses droits d’exécution publique sur Internet aux Etats-Unis. D’autres majors de l’édition devraient suivre, au risque de fragiliser les sociétés de perception et de répartition des droits, et de pénaliser les éditeurs indépendants qu’elles continuent de représenter.
La semaine dernière, Universal Music Publishing, filiale d’Universal Music Group dans l’édition musicale (1), décidait de retirer aux sociétés de gestion collective américaines ASCAP et BMI (deux consœurs américaines de la Sacem) la gestion des droits d’exécution publique de son répertoire d’œuvres musicales sur Internet. Ce retrait, qui porte sur tous les modes de diffusion en ligne (webradios, radios interactives, streaming à la demande), prendra effet le premier juillet prochain. C’est le dernier épisode d’un mouvement de fond qui voit les majors de l’édition sortir progressivement de la gestion collective de leurs droits dans le numérique, pour aller signer des deals plus juteux en direct avec les plateformes de musique en ligne. Un mouvement initié par EMI Music Publishing en 2011 sur une partie de son répertoire, avant son rachat par Sony/ATV, qui a adopté la même stratégie après la fusion.
L’accès aux deux plus grands répertoires d’œuvres musicales – ceux issus des fusions entre Universal…
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