L’Hadopi ne lâche rien mais les usages évoluent lentement

Posté par Isabelle Repiton le 16 juillet 2014

« L’Hadopi existe toujours et la pédagogie de la réponse graduée, ça marche !  » : c’est en substance le message qu’a délivré Mireille Imbert-Qaretta, la présidente de la Commission de protection des droits (CPD) de l’Hadopi, qui présentait à la presse le bilan de son action, le 16 juillet.

Un message qui intervient à la veille d’arbitrages budgétaires potentiellement assassins pour l’Autorité, alors que le gouvernement semble avoir renoncé à la faire purement et simplement disparaître, mais pas à l’affaiblir. D’ailleurs, seul un tiers des Français pense que l’Hadopi existe encore et n’a pas été absorbée par un autre organisme, selon un sondage CSA présenté le 16 juillet.

Près d’1 abonné internet sur 10 averti par l’Hadopi
En tout cas, le premier niveau de la réponse graduée tourne à plein : le nombre de premier mail d’avertissement aux abonnés dont l’accès internet a été utilisé pour mettre à disposition des œuvres protégées sur les réseaux p2p a atteint un record en juin 2014 : 150.000 e-mails envoyés. Soit au total depuis octobre 2010, 3,25 millions de « premières recommandations ». 10,4 % des personnes visées ont reçu une deuxième recommandation, par courrier cette fois, soit 333.720 depuis les débuts de l’Hadopi. Au total presque 9 % des abonnés à Internet en France ont reçu un premier avertissement. Et au cours de l’année écoulée, « la Commission a presque doublé le nombre d’avertissements envoyés », avec 300.000 premiers avertissements et près de 150.000 seconds, indique la CPD. Quant à la 3e étape de la réponse graduée, la transmission à la justice, après délibérations et, dans la majorité…

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