Droit à l’oubli : Google organise la résistance
Google a pris les devants sur une éventuelle jurisprudence nationale sur le « droit à l’oubli » en organisant hier à Paris, après celles de Madrid et Rome, une série d’auditions de spécialistes par un comité consultatif composé de différentes personnalités, dont Eric Schmidt et David Drummond de Google, et Jimmy Wales de Wikipedia. Ce comité émettra un avis d’ici le début 2015, après avoir effectué d’autres auditions du même genre à travers l’Europe.
Le « droit à l’oubli » – qui est en fait un simple droit au déréférencement dans certains cas – a été mis en place par la CJUE en mai dernier. Sera-t-il soluble dans l’expertise des membres du comité consultatif sur le droit à l’oubli (« le comité ») mis en place par Google ? Nous le saurons dans quelques mois, quand ce comité émettra un avis, qui devrait être une liste « d’une dizaine de problèmes » posés par l’arrêt, dont le moins qu’on puisse dire est qu’il n’a pas été encensé par moult compliments lors du meet-up de Paris. « Manquant de clarté », « dangereux pour les libertés publiques », « un arrêt dont on espère que la jurisprudence postérieure viendra le modérer », telles ont été les remarques principales faites à l’encontre de l’arrêt. Celui-ci a pourtant d’ores et déjà permis à au moins 17500 internautes français et 90 000 personnes à travers l’Europe, de demander le déréférencement de liens vers des pages web anciennes, et insultantes ou problématiques à leurs yeux. Google acceptant de donner suite – d’après ses propres chiffres – à environ la moitié des demandes, ce droit est a priori reçu comme une bénédiction par nombre d’Européens.
Un comité dominé par Schmidt et Wales
Avant…
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