Jérôme Roger, Directeur Général de l’UPFI : « l’artiste sera le grand vainqueur du partage de la valeur dans le numérique »

Posté par Emmanuel Torregano le 14 avril 2015

Jérôme Roger, directeur général de l’UPFI, prend la parole dans ElectronLibre. Il se montre opposé à la création d’un médiateur de la musique comme le prévoit la loi « Liberté de création ». Une position que les labels indépendants partagent avec les majors. Par la voix de son DG, l’UPFI se déclare aussi favorable à une disparition de l’écoute gratuite sur les services de streaming utilisant le Freemium. Jérôme Roger revient aussi sur les nouvelles mesures imposées par la FNAC aux distributeurs. Enfin, concernant le partage de la valeur dans le numérique, le directeur du syndicat des indépendants avance que le rapport avec les créateurs tourne à leur avantage dans un univers où les plateformes ne pourront plus également espérer conserver 30% des revenus.

Electron Libre : Le projet de Loi Liberté de Création n’a toujours pas de calendrier fixe. Quelle est la teneur de vos relations avec la Rue de Valois sur ce projet ?

Jérôme Roger : nous avons été auditionnés, comme bien d’autres organisations de la filière, par Fabrice Bakhouche. Les dispositions visant à renforcer la protection des droits des artistes interprètes dans les contrats d’exclusivité figurent déjà dans la plupart d’entre eux. Donc pas de difficulté de  ce côté-là. Que le Ministère de la Culture veuille fixer dans la Loi l’obligation de procéder périodiquement à une reddition des comptes à l’artiste pour chaque mode d’exploitation va également dans le sens d’une meilleure transparence. Je rappelle que l’UPFI avait souscrit l’an dernier au manifeste publié par WIN en faveur de plus de clarté et de transparence concernant le détail des rémunérations provenant des exploitations en ligne. Nous avons néanmoins convaincu le cabinet qu’il fallait se caler sur un usage constant dans la profession, à savoir un rythme semestriel et non trimestriel. En revanche, le projet de Loi ne fait pas de distinction entre artistes principaux et musiciens. C’est fâcheux car cela risque de susciter des revendications en terme de rémunération de la part des musiciens. Et ce serait inapproprié car de toute évidence les nouvelles dispositions visent les seuls artistes principaux.

Ensuite, que les conditions d’exploitation des phonogrammes soient fixées de manière objective, équitable et non discriminatoire entre les producteurs de phonogrammes et les éditeurs de service en ligne, quoi de plus évident ! Encore faut-il que cela puisse jouer dans les deux sens. On y reviendra sans doute un peu plus…

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