Vivendi, le cinéma français comme variable d’ajustement

Posté par Emmanuel Torregano le 11 septembre 2015

Vivendi vient d’annoncer le rachat des studios de Boulogne où sont tournées les émissions Le Grand Journal et Canal Football Club. Vivendi veut démontrer par ce geste son intérêt dans la réussite de Canal Plus et son engagement financier. Peut-être pas dans le cinéma français… Voilà pourquoi.

Preuve de confiance ? Canal Plus doit avoir les moyens de son développement, a promis Vincent Bolloré le président du Conseil de surveillance, et premier actionnaire de Vivendi. Un cap réaffirmé par la Holding : « l’acquisition des Studios de Boulogne s’inscrit dans la volonté industrielle de Vivendi d’offrir à Groupe Canal+ les moyens financiers et techniques de son développement. Elle lui assure une plus grande maîtrise de ses moyens de production, lui permettant de créer et de distribuer encore plus de contenus ».

L’intégration des moyens de production, entre la diffusion, la société de production (Flab Prod, rachetée par Vivendi), et les studios de Boulogne est donc pour Vincent Bolloré et Vivendi un geste pour rassurer sur les intentions de l’actionnaire. L’investissement dans Canal Plus n’est pas en cause, pourtant. Les critiques qui fusent dans les médias, ou dans les milieux professionnels ne visent pas cet engagement – bien sur, le cinéma attend, avec certainement un peu de fébrilité de mieux connaitre les intentions de Didier Lupfer, qui remplace Nathalie Coste-Cerdan… Vincent Bolloré a les moyens d’investir dans Canal Plus. Vivendi a un trésor de guerre…

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