Jérôme Roger : « si reprise il y a depuis deux ans, elle reste très fragile »
La croissance est de retour pour les producteurs de phonogrammes, et porte avec elle une conséquence fastidieuse : les politiques prêtent moins l’oreille à ce secteur. Pourtant, il continue d’avoir besoin d’attention, explique Jérôme Roger, directeur général du syndicat des producteurs indépendants, l’UPFI. Il revient avec nous sur le projet de CNM, sur le pass culture, sur la Directive droit d’auteur, mais aussi sur un point jugé crucial par l’ensemble des producteurs : le crédit d’impôt.
ElectronLibre – Toute la filière, UPFI y compris, a salué l’avènement futur d’un CNM pour autant que soient mis en place des « moyens financiers nouveaux et significatifs à la hauteur des enjeux ». Or il ne semble pas y avoir de solution financière aujourd’hui : y a-t-il de l’espoir ? D’où pourraient venir ces fonds ? Y a-t-il un montant minimal à atteindre ?
Jérôme Roger – Pourquoi préjuger par avance d’une issue négative pour ce dossier ? La démarche de Françoise Nyssen visant à confier une mission de préfiguration à deux députés représentant respectivement la Commission des Finances et la Commission Culture est intelligente. Remettons un instant ce sujet dans une perspective historique. La création d’un CNM a échoué en 2012 faute de volonté politique et de financement. Il est vrai qu’à l’époque, le chiffrage de 145M euros dont aurait bénéficié un établissement public, avec 95M euros de « new money », n’était probablement pas réaliste. En 2018, il y a manifestement une volonté politique d’aboutir. Reste à trouver le financement. Plusieurs pistes ont été évoquées, dont l’activation d’une taxe dite YouTube pour la musique et d’une dérivation d’une quote-part…
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