Frances Haugen, le missile téléguidé contre Meta
Au-delà de la mission personnelle qu’elle s’est donnée de s’opposer à Facebook, Frances Haugen a bien compris le but de son audition par le Parlement européen : faire en sorte de soutenir les députés qui souhaitent que le Digital Services Act aille plus loin que la proposition de la Commission européenne. Mais nombre de ses suggestions ne pourront être incluses dans le texte par les députés.
« Je suis heureuse que l’Union européenne prenne ce sujet au sérieux », a déclaré hier Frances Haugen au sujet du projet de Digital Services Act, en ouverture de son intervention devant cinq commissions du Parlement européen. « Le DSA a le potentiel de devenir l’étalon-or de la régulation des plateformes à travers le monde, et aspirer d’autres pays, y compris le mien », a t-elle poursuivi. Voilà qui aura donné du baume au coeur des députés européens, dont bon nombre ont du faire avancer le vote de leur rapport sur la proposition de DSA dans la précipitation. De fait, les commissions associées à la commission Marché intérieur ont toutes déjà déposé leur rapport : l’audition de Frances Haugen leur est donc d’une utilité limitée. Mais la lanceuse d’alerte est arrivée juste à temps pour tenter d’influer sur le rapport final sur le DSA, qui sera adopté par la commission Marché intérieur…
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