De nombreuses voix s’élèvent contre le Media Freedom Act
Le Media Freedom Act devrait être examiné en trilogue dès le mois d’octobre, mais suscite des critiques de plus en plus vives en France, à Bruxelles et au-delà. Des acteurs du secteur des médias et de l’audiovisuel, mais aussi des élus et des organisations non gouvernementales s’inquiètent de la précipitation avec laquelle les institutions européennes s’arrogent de nouveaux pouvoirs sur les médias, et risquent de mettre à mal des systèmes nationaux qui fonctionnent bien, et qui sont adaptés à chaque réalité locale.
« Au nom de la construction d’un marché intérieur des médias dont elle déplore la segmentation, la Commission a proposé un règlement qui impliquerait des modifications des droits nationaux, parfois anciens, appréciés, efficaces, adaptés aux spécificités locales et culturelles et ayant fait, dans la plupart des pays d’Europe, preuve de leur efficacité dans la régulation des secteurs concernés », s’inquiète le député européen Geoffroy Didier. Or, ajoute-t-il, il faut continuer de soutenir « la segmentation du secteur européen des médias » car elle « repose sur des fondements linguistiques et culturels anciens et pertinents ». Quand on sait que le Media Freedom Act trouve son fondement juridique dans les dispositions concernant le marché intérieur, il y a en effet lieu de s’inquiéter pour le pluralisme et la prise en compte des spécificités locales une fois le texte…
Profitez d'un accès illimité à nos articles :
Abonnez-vous dès maintenantDéjà abonné ? Connectez-vous ici. Connectez-vous ici.
Suivez-nous sur Twitter: @3l3ctr0nLibr3