Olivier Brillanceau : « C’est un très mauvais décret »

Posté par Isabelle Szczepanski le 23 mai 2017

La publication du décret fixant le barème des piges des reporters-photographes fait du bruit, et pas dans le bon sens. Le directeur général de la SAIF (société des auteurs des arts visuels et de l’image fixe) n’est pas satisfait, il nous explique les raisons de ce mécontentement. Selon lui la procédure de négociation a échoué en raison dans la politique de la chaise vide des éditeurs.

Vous avez souligné récemment que le décret fixant le barème des revenus minimaux des reporters-photographes adopté le 10 mai n’est pas du tout en leur faveur. Pourquoi cela s’est-il aussi mal passé ?

C’est effectivement un très mauvais décret, car il ne tient pas compte du travail préparatoire et de post-production des reporters-photographes, ni de l’acquisition de matériel couteux par ces professionnels. En plus, ce décret s’est fait attendre : nous attendions une solution depuis 2011 après l’adoption de la loi Hadopi en 2009. Pour rappel, la loi Hadopi traite – entre autres choses – du droit d’auteur des journalistes, et de la question des pigistes de l’image. Dès 2009, nous avions conscience, de notre côté, que la question de la rémunération des reporters-photographes devait prendre en compte leur situation particulière, qui veut qu’ils doivent s’équiper eux-mêmes, en…

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