Le régulateur britannique des télécommunications, l’Ofcom a lancé une consultation pour autoriser les services de communication directe entre satellites et smartphones « direct-to-device », une technologie qui pourrait être opérationnelle avant la fin de l’année 2025. Cette initiative vise à améliorer la connectivité dans les zones rurales et isolées du Royaume-Uni, tout en offrant une solution de secours en cas de panne des réseaux terrestres. Les satellites transmettront directement des signaux aux smartphones standards, permettant appels, SMS et, à terme, accès aux données, sans nécessiter de téléphones satellites spécialisés. Les services seront limités aux opérateurs collaborant avec des fournisseurs de satellites pour partager les fréquences existantes. L’Ofcom envisage trois approches pour autoriser ces services : l’exemption de licence, la modification des licences existantes des opérateurs mobiles (option préférée) ou la création d’un nouveau régime de licences spécifiques. Des limites de puissance et des conditions strictes seront imposées pour éviter toute interférence avec les utilisateurs actuels du spectre radio. Les opérateurs sont demandeurs. Vodafone se présente en partenariat avec AST SpaceMobile. L’opérateur est en tête pour lancer ces services en Europe dès 2025. L’opérateur a déjà réalisé le premier appel vidéo par satellite avec un smartphone standard au début de l’année. Certains modèles récents comme l’iPhone 14 ou le Galaxy S25 offrent déjà des fonctionnalités d’urgence basées sur la communication satellite. David Willis, directeur du groupe spectre d’Ofcom, souligne que cette avancée pourrait débloquer des investissements, stimuler l’innovation et réduire la fracture numérique en apportant une couverture mobile complète au Royaume-Uni. La consultation est ouverte jusqu’au 20 mai 2025, et l’Ofcom prévoit d’autoriser ces services dans les mois suivants, positionnant le Royaume-Uni comme leader européen dans cette nouvelle frontière technologique.