L’affaire était prévisible. Le contexte a changé. Selon Le Figaro, Netflix a déposé un recours devant le Conseil d’État contre la chronologie des médias en France, qu’elle juge défavorable. Netflix critique le système actuel qui fixe les délais de diffusion des films après leur sortie en salles, selon l’investissement réalisé dans les productions cinématographiques françaises. De fait, la plateforme américaine estime que sa contribution financière significative au cinéma français (50 millions d’euros par an) justifie un raccourcissement de la fenêtre à 12 mois, contre 15 ou 17 mois actuellement pour les plateformes sans accord spécifique. Netflix est largement en tête des streamers pour ce qui est de financer le cinéma comme l’a montré le CNC. De plus, Netflix conteste les avantages accordés à Disney+, qui bénéficie d’une fenêtre de diffusion réduite à 9 mois grâce à un engagement financier accru (25 % de son chiffre d’affaires annuel en France). Netflix considère cette disparité comme injuste vu sa propre contribution. Si Netflix obtient gain de cause, cela pourrait redéfinir les règles pour toutes les plateformes SVOD et influencer leurs engagements financiers envers la création française.