La station de radio australienne CADA a récemment suscité la controverse après avoir utilisé une voix générée par intelligence artificielle (IA) pour animer une émission, et ce, sans en informer ses auditeurs. Cette voix, dénommée Thy, a été écoutée par 72 000 fidèles auditeurs quotidiens de la radio pendant plusieurs mois, jusqu’à ce que sa véritable nature soit mise en lumière par le journal Financial Review. Thy est un clone vocal développé par la start-up ElevenLabs, s’inspirant de la voix d’une employée du groupe ARN Media, propriétaire de CADA. Ciaran Davis, directeur général d’ARN Media, a reconnu l’efficacité et la qualité des animateurs générés par IA, tout en précisant que ces technologies ne sont pas nécessairement l’avenue à suivre pour l’avenir de la radio. Cette affaire soulève des questions éthiques essentielles concernant l’utilisation de l’IA dans le secteur médiatique. Elle rappelle également un incident similaire survenu en Pologne, où une station de radio avait choisi de remplacer ses journalistes par des voix synthétiques, avant de faire un retour en arrière face aux critiques. Ce développement ouvre un débat crucial sur la transparence et la confiance entre les médias et leur public à l’ère numérique.