La British Phonographic Industry (BPI) reste prudente après les modifications proposées à la législation britannique sur les droits d’auteur. Le gouvernement pourrait en effet adopter une approche plus souple concernant l’utilisation des œuvres protégées par les entreprises d’intelligence artificielle. Sophie Jones, directrice de la stratégie de la BPI, a insisté sur le fait que ces amendements ne doivent pas être interprétés comme des concessions en faveur des industries créatives. Ces changements, qui seront soumis à un vote au Parlement la semaine prochaine, incluent également une promesse d’évaluer l’impact économique des modifications les plus controversées de ce projet de loi. La proposition initiale offrait aux développeurs d’IA la possibilité d’utiliser des contenus protégés sans autorisation préalable, sauf dans les cas où les titulaires de droits exprimeraient explicitement leur opposition. Des artistes de renom, tels qu’Elton John et Paul McCartney, ainsi que les dirigeants des trois grandes maisons de disques, ont vivement critiqué ces propositions, les qualifiant de menaces aux droits des créateurs. Pendant ce temps, des entreprises d’IA comme Google et OpenAI estiment que les changements envisagés ne vont pas suffisamment loin, tandis que d’autres voix s’élèvent pour rappeler l’importance du respect de la législation actuelle. Dans ce contexte, des mouvements de protestation tels que le « silent album » ont mobilisé plus de 1 000 artistes, appelant à une défense renforcée des droits d’auteur face au développement de l’intelligence artificielle.