Andrus Ansip, vice-président de la Commission européenne en charge du numérique, est en train de finaliser son agenda de travail tel qu'initialisé en décembre. Aujourd'hui, il a souligné l'urgence d'une réforme européenne de la protection des données, en coordination avec la commissaire Věra Jourová : "les citoyens et les entreprises attendent une modernisation de la protection des données, qui doit s'adapter à l'ère numérique", ont-ils déclaré. Ils ont ajouté que le potentiel des nouvelles technologies "ne peut être totalement réalisé que si les gens ont confiance dans la manière dont leurs données personnelles sont utilisées". Ils ont rappelé que la proposition de la Commission pour la modernisation de la protection des données date de 2012 et que "l'une des priorités de la Commission Juncker est de finaliser rapidement les négociations sur les règles européennes" en la matière. L'objectif serait d'obtenir un consensus d'ici la fin de la présidence latvienne en juin 2015, pour une adoption aussi rapide que possible par le Parlement et la Conseil, qui ont déjà examiné les textes. La proposition de 2012 prévoyait entre autres la fin des obligations de pré-notification des bases de données aux CNILs européennes, ainsi qu'une responsabilité juridique plus grande de ceux détenant des données privées, et un "droit à l'oubli" dans certains cas. Ce soir, Andrus Ansip est également l'invité d'honneur au diner de l'intergroupe du parlement européen travaillant sur l'agenda numérique, pendant lequel Vint Cerf de Google fera une intervention par vidéo. Le discours du vice-président devrait donner quelques précisions supplémentaires sur les autres points de son agenda, dont le plus sensible est la révision de la directive de 2001 sur le droit d'auteur, sur lequel il a déjà déclaré vouloir avancer rapidement.