L'International Artists Organisation (IAO) a réagi par une lettre à la Commission européenne suite à la publication sur le site américain The Verge de détails du contrat entre Sony Music et Spotify. Cette lettre, qui va dans le même sens que celle envoyée la semaine dernière par l'organisation de managers IMMF, dénonce un contrat considéré comme défavorable aux artistes. Sony aurait en effet reçu de Spotify des avances pour un total avoisinant 42 millions de dollars entre 2011 et 2013, avances dont il n'est pas clair si elles ont été reversées, au moins en partie, aux artistes, ou si elles sont restées dans l'escarcelle de la major. C'est ce manque de transparence que déplore l'IAO, soulignant que "la fuite de ce document est un tournant pour les artistes et ne doit pas être sous-estimé". Sur base de cette fuite, la IAO réclamé, entre autres, la rédaction d'un code de bonnes pratiques, afin de "fournir un cadre pour favoriser les relations de partenariats dans le respect des intérêts de chacun". Dans un registre plus pugnace, la IAO souhaite également "être nommé témoin officiel par la Commission européenne dans les enquêtes anti-trust en cours sur les relations entre producteurs et plateformes numériques afin de fournir des preuves de pratiques et d’abus de position dominante des majors qui faussent le marché au détriment des intérêts des consommateurs et des artistes".