Les adblockers - logiciels de blocage de la publicité sur internet - sont devenus de plus en plus populaires et agacent publicitaires, agences médias et éditeurs. "Si vous bloquez la publicité nous bloquerons le contenu", avait clamé Hubert Blanquefort d'Anglards comme une forme d'invocation contre les adblockers lors des dernières rencontres de l'Udecam à Paris... Axel Springer AG vient d'annoncer qu'ils appliqueraient désormais ce principe au site internet de Bild, leur publication phare. Désormais, soit les internautes désactivent leur logiciel de blocage publicitaire pour accéder au contenu gratuitement, soit ils doivent payer 2,99€ pour lire Bild en ligne sans publicité. Une sorte de système "freemium" qui ne porte pas son nom, en somme, et qui vise plus à la désactivation des adblockers qu'à la mise en place d'un véritable "paywall" par un média qui a largement, du fait de son énorme audience, bénéficié des revenus publicitaires par le passé. De la croissance de l'usage des adblockers - 40% de plus en un an - résulterait une perte évaluée par certains à 22 milliards de dollars pour l'ensemble des éditeurs en ligne.