En fin de semaine dernière, le cinéma français avait rendez-vous comme tous les ans, depuis 25 ans, pour les Rencontres de Dijon (qui avaient débuté à Beaune). Cette édition était recentrée sur les métiers du cinéma, et a donné un peu moins de place aux problématiques de diffusion, notamment lié aux modèles en mouvement du numérique. Cependant, à l'issue de trois journées de débats, l'ARP, organisateur de ces Rencontres depuis le début, a publié une série d'engagements en guise de conclusion. L'association des réalisateurs et producteurs a souligné qu'il était indispensable de "garantir la pérennité de l'exploitation et de la distribution indépendantes et leurs efforts pour diffuser au mieux tous les films de la diversité, des plus porteurs aux moins exposés". De fait, "Nous nous engageons ainsi à travailler activement avec l'ensemble du secteur et aux côtés du CNC afin de : moderniser les systèmes de soutiens à l'exploitation et à la distribution ; inventer des mesures incitatives pour exposer les œuvres de façon suivie et suffisamment longue, dans la salle et ailleurs ; réformer en profondeur la chronologie des médias." Des dossiers qui seront sur la table des négociations dans les mois à venir. L'ARP en a aussi profité pour interpeller France Télévision et surtout Canal Plus : "Nous leur demandons de réinventer avec nous la place du cinéma à la télévision, telle qu'elle est en train de s'inventer. En dépend notre destin commun", alerte l'ARP. L'an prochain, Netflix pourrait bien être le prochain grand invité surprise des 26ème Rencontres de Dijon.