C'est le branle-bas-de combat dans les équipes juridiques de certaines entreprises du web depuis que la CJUE a décidé le mois dernier que les transferts de données personnelles vers les États-Unis n'étaient plus couverts par la décision "safe harbour" de la commission. Le Wall Street Journal affirme même que certaines petites sociétés américaines qui opèrent en Europe, et qui n'ont pas les moyens d'engager des ténors du barreau pour se prémunir, ont d'ores et déjà décidé de louer des serveurs en Europe plutôt que de prendre le moindre risque juridique. Le Journal cite notamment la société JotForm Inc., qui propose un service de création de formulaires en ligne. Suite à l'arrêt de la CJUE, son fondateur a décidé de prendre des serveurs en Allemagne, et de ne plus transférer ses data concernant ses clients européens hors d'Europe. Également cité dans l'article, Christian Borggreen de la Computer & Communications Industry Association, qui représente notamment Google, Microsoft ou Amazon. Il estime que "le risque que des mécanismes alternatifs ne soient plus valides mènent les sociétés à explorer la possibilité d'une localisation des data en Europe".