Le service de musique Qobuz a reçu quatre offres de reprise, suite à son placement en redressement judiciaire par le tribunal de commerce. Yves Riesel, son fondateur, l'a révélé à L'Express, qui regrette le peu d'offres, ce qui signe finalement, selon lui "l'échec total du financement de l'industrie de la musique en France. Personne ne songe à financer les sociétés de taille moyenne, c'est ce problème qu'il va falloir résoudre." Il est vrai qu'après l'annulation de l'IPO de Deezer, pour de mauvaises conditions de marché officiellement, ou encore la faible présence d'acteurs sur ce marché, en dehors de Spotify (financé à hauteur de près d'un milliard d'euros par des fonds américains essentiellement) et des "usual suspects" Apple et Google, le marché du streaming musicale a une piètre allure. La fin de Qobuz parait cependant maintenant évitée. Il appartient au tribunal de commerce de prendre la bonne décision en choisissant l'une des quatre offres pour la continuation de l'entreprise dont le service est plébiscité chez les audiophiles. Qobuz a révélé une étude réalisée en interne sur sa base abonnés (25 000 comptes) qui montre que l'âge moyen est de 49 ans, avec une forte prédominance des 40-60 ans. 36% des personnes interrogés sont franciliens, et jeunes ou moins jeunes ils sont autant abonnés au streaming que clients à l'achat à l'acte. 95% des "répondants" sont venus chez Qobuz pour la qualité des fichiers, dit "Hi-Res audio". Ce qui confirme l'approche stratégique de Qobuz d'un marché de l'audiophile dans la musique dématérialisée.