Suite à nos révélations concernant les "fiches" préparées par le conseil national du numérique à l'intention des députés, la SACD s'est fendue d'une lettre adressée à Manuel Valls. Dans cette missive, Pascal Rogard, le directeur général de la société des auteurs compositeurs dramatiques explique donc que le CNNum "outrepasse une fois encore le champs de ses compétences et de ses attributions". "Il nous semble particulièrement stupéfiant qu'une institution dite indépendante, dépendant intégralement du budget de l'Etat et donc d'argent public pour rémunérer ses collaborateurs et assurer son fonctionnement, utilise ces moyens pour défendre des propositions relevant d'intérêts privés et contraires aux arbitrages et positions défendues par le gouvernement", ajoute la SACD. La SACD n'est pas seule dans ce combat, puisque la Scam a aussi publié un communiqué indique que "la presse s’est (...) faite l’écho de manoeuvres du Conseil National du Numérique visant à encourager activement, et de manière officieuse, les parlementaires à réintroduire ces dispositions qui en ont été sorties. Ce Conseil qui a conduit la consultation nationale sur ce projet de loi se révèle à la fois juge et partie, ce qui ne laisse pas d’interpeller". Ces organisations ont évidemment alerté la rue de Valois, après le vote en commission culturelle des amendements sur les "biens communs" et la "liberté de panorama".