Le ministère du commerce américain vient de déposer un livre blanc sur le copyright, qui fait le bonheur des lobbies des géants du web. La Computer & Communications Industry Association, qui compte Amazon, Google, Netflix, PayPal ou encore Pandora parmi ses membres, n'a d'ailleurs pas tardé à déclarer sa joie, devant des propositions visant à permettre notamment la "revente" de copies numériques d'oeuvres sans l'autorisation des ayants-droit, ou encore à l'extension de la notion de "fair use". Le principe de fair use permet la réutilisation de parties d'oeuvres sans l'autorisation de leur auteur et de ses ayants-droit, mais pose déjà d'immenses difficultés juridiques dans son acception actuelle. Pour preuve, même le Copyright Office - organe officiel - estime qu'il "ne peut pas déterminer a priori si un usage peut être considéré ou non comme du fair use ou comme une violation du droit d'auteur". Pourtant le Department Of Commerce estime qu'il faut étendre le fair use. D'après le ministère, il suffirait "d'encourager les parties prenantes à développer des lignes directrices, des listes de pratiques acceptables, et des options de licences améliorées" pour résoudre ce problème. Rappelons que Barack Obama a démontré de façon récurrente sa sensibilité particulière en faveur des requêtes des géants du web, et que l'une de ses conseillères principales vient d'ailleurs d'être engagée comme lobbyiste par Google.