Le Cinéma indépendant claque la porte du ministère

Une partie des organisations du cinéma est en butte aux propositions du ministère de la Culture et de la Communication depuis plusieurs semaines. Aujourd'hui, trois d'entre eux, l'ARP, l'UPF et le BLOC ont décidé de monter au créneau. Selon eux, le gouvernement a fait machine arrière sur la loi "Liberté de création" concernant un ensemble de nouvelles règles qui devaient être présentées afin de mieux "réguler la diffusion des films en salles". Les trois organisations dressent pourtant un bilan chiffré qui méritait une intervention du gouvernement en matière d'exposition de films :

les 10 films bénéficiant de la plus large exposition en termes d’écrans mobilisent 81,7% des écrans en moyenne chaque semaine ; il s’agit d’un record jamais atteint ;

  • la grande exploitation (14,5% des cinémas) concentre 66% des entrées ;

  • les 12 distributeurs non-indépendants (majors américaines, filiales de groupes cinématographiques ou filiales de sociétés de télévision) concentrent 68% des encaissements du secteur de la distribution et mobilisent 57% des cinémas en première semaine."

Les discussions récentes avec le ministère n'ont rien donné, et les trois organismes ont indiqué avoir quitté une réunion en présence du CNC. Dans ces conditions, et face à ce blocage, les représentants du cinéma "indépendant", demandent à ce que l'amendement 216 soit réintroduit dans son intégralité.