La Sacd a décidé de ne pas joindre sa signature à celle des producteurs. Dans un communiqué, la société des auteurs et compositeurs dramatiques, qui ne s'était pas rendu sous les Ors de la rue de Valois en début de semaine pour la signature solennelle, souligne que "le Conseil d’administration de la SACD a décidé, sur proposition de son directeur général, de réserver sa signature et lui a demandé d’engager des discussions complémentaires avec la chaîne et les producteurs". La SACD ne manque pas d'arguments pour refuser cet accord. En premier lieu, la société regrette que "des dispositions relatives aux conventions d’écriture et de développement" aient été inscrits dans cet accord. "À aucun moment, les auteurs n’ont été associés ni informés de cette discussion qui se révèle très déséquilibrée", souligne la SACD, qui "s’interroge sur la présence parmi les signataires de cet accord relatif aux œuvres patrimoniales d’un syndicat de producteurs de programmes de flux et s’inquiète d’une durée de validité limitée à 4 ans, là où le précédent accord, qu’elle avait signé en 2008"; l'accord concerne les oeuvres patrimoniales. Enfin, pour conclure ce réquisitoire, la SACD se permet de tancer les pouvoirs publics, presque de leur faire la leçon, en insistant sur le fait que "les pouvoirs publics devraient s’engager, comme ils l’avaient fait lors des précédentes grandes négociations professionnelles, à se faire le garant d’accords justes et équilibrés qui ne lèsent pas les intérêts des auteurs et soutiennent effectivement la création".