LaCineTek en quête de popularité et de rentabilité

LaCineTek décline une offre singulière sur le marché de la vidéo à la demande en proposant depuis novembre 2015 les grands films de l’histoire du cinéma. Son premier bilan s’est tenu au Festival de Cannes. Le catalogue est désormais composé de 434 références, synthèse des films disponibles parmi ceux énoncés par trente-deux réalisateurs français (Audiard, Assayas, Hazanavicius, Tavernier, Varda) et étrangers (dont William Friedkin prochainement). « C’est dans l’optique d’alimenter l’offre de LaCineTek que Gaumont, StudioCanal et la Cinémathèque français ont rejoint nos partenaires » a annoncé Pascale Ferran, Présidente de La cinémathèque des réalisateurs. L’acquisition des catalogues de Carlotta Films et de Turner devrait permettre au SVoD de passer à 520 références en septembre prochain, tandis que les négociations seraient avancées avec Warner. En revanche, la rentabilité de LaCinetek, dont le budget de départ s’est élevé à environ 400 000 €, est loin d’être effective. L’engouement pour une telle offre, 122 films sont inédits en VoD, est pourtant réel au vu des 20 000 visiteurs mensuels. Toutefois le taux mensuel de transformation des visites en actes d’achat ne serait que de 5,5%, soit environ 1 000 locations et ventes de films. Un succès mitigé dû entre autres au manque de visibilité de LaCineTek auprès des publics, en particulier les plus jeunes. D’autant que les réalisateurs, peu présents et populaires sur les réseaux sociaux, ne peuvent mobiliser leurs publics. LaCinetek s’attèle donc à gagner en popularité auprès des plus jeunes notamment, par le biais d’une vidéo tournée par Cédric Klapish. Mais elle se heurte à la concurrence de Netflix et CanalPlay, déjà très avancées sur ce marché avec une offre adéquate. Dans l’attente de trouver sa vitesse de croisière, le CNC lui a renouvelé son soutien.